Dans les années 1970, bien avant sa brillante carrière dans le monde du mal, Gru est un banlieusard de onze ans trois quarts, bien décidé à devenir un super-vilain et à dominer le monde. Avec les Minions survoltés, des petits êtres intelligents et surtout très jaunes, il conçoit des armes et planifie des missions dans la cave.
Lorsqu’une place se libère au sein de la bande des méchants «Vicious 6», leur grand fan Gru pose sa candidature, mais il est malheureusement enlevé. Les Minions partent donc à la recherche de leur mini-patron et vivent toutes sortes d’aventures.
Le chanteur de 31 ans Bastian Baker prête sa voix à Jean Clawed, un méchant aux terribles pinces de homard, dans «Les Minions 2: Il était une fois Gru». Et pas seulement une fois, mais deux: Bastian Baker parle également dans la version allemande.
Bastian Baker double huit phrases, ce qui semble peu. Cela s’explique par le fait que dans une comédie d’action, on ne parle pas beaucoup, et surtout pas les méchants. Ceux-ci se bagarrent, crient et rasent des maisons, toutes ces scènes nécessitant des bruitages plutôt que des voix.
Le charabia des Minions
Il se peut que les gémissements, les cris de douleur ou les hurlements fassent pâle figure à côté du charabia amusant des Minions. Que Bastian Baker parle presque couramment: «imanuaqudata banana! San fancisco! Mutschi, mutschi».
Bastian Baker, actuellement en tournée avec le cirque Knie, tire des parallèles entre ces deux expériences. Pas seulement parce que les «Minions» s’inspirent des films de Kung-Fu des années 70. Aussi parce que le cirque et le spectacle en 3D sont tous deux un «pur divertissement», explique-t-il dans un entretien à Keystone-ATS.
Dans la version originale anglaise, Jean Clawed est doublé par Jean-Claude van Damme. «Un Français, avec un fort accent», relève Bastian Baker.
La version allemande plus facile
La version allemande lui a paru beaucoup plus facile: «sérieusement, c’est plus facile d’être méchant en allemand «. C’est aussi lié au fait qu’il devait s’appliquer à jouer la comédie dans la version française, sa langue maternelle: «J’ai quasiment dû me réinventer «.
Et le rire méchant? Un défi pour le chanteur: «beaucoup de gens m’ont dit, tu ne peux pas faire ça, rire méchamment, toi qui es si gentil». Mais le but du jeu d’acteur n’est-il pas de se mettre dans la peau d’un autre personnage? «Exactement», a répondu Bastian Baker, qui a découvert que le rire «méchant» est en fait facile à reproduire.
Le chanteur ne regarde presque que des films drôles en privé. Selon lui, les comédies comme les Minions ont le même effet que la musique dans les moments difficiles: elles réconfortent et encouragent.
Côté son, les Minions vivent dans un monde disco, de soul et de paillettes. Pas vraiment ce que fait le chanteur-compositeur Bastian Baker dans la vraie vie. Dans le film, il apprécie «Turn Up The Sunshine» (Diana Ross ft Tame Impala). Une rengaine qu’il ne peut presque plus sortir de sa tête.