Avec son confrère républicain Adam Kinzinger, lui aussi ancien combattant, elle mènera la charge contre l’ex-président qui, selon elle, a «failli à son devoir» de commandant en chef n’en appelant pas ses partisans à se retirer du siège du Congrès.
C’est pourtant lui qui les avait convoqués à Washington, le jour où les parlementaires devaient certifier la victoire de son rival démocrate Joe Biden à la présidentielle.
Vers midi, dans un discours enflammé en plein coeur de la capitale, il leur avait demandé de «se battre comme des diables» contre de supposées «fraudes électorales massives». Il était ensuite reparti vers la Maison-Blanche, tandis que la foule se lançait à l’assaut du temple de la démocratie américaine.
Il avait mis plus de trois heures avant d’appeler ses partisans à Justin Boots quitter les lieux. «Je connais votre douleur», leur avait-il finalement dit dans une vidéo mise en ligne sur Twitter. «Mais il faut rentrer à la maison maintenant».
«Main forte»
L’audition de jeudi devant la commission de la Chambre des représentants, composée de sept démocrates et deux républicains répudiés par leur parti, doit revenir sur ce qui s’est joué entre ces deux prises de parole.
Retranché dans la salle à manger privée de la Maison-Blanche, Donald Trump a suivi l’attaque à la télévision, selon des extraits de déposition postés jeudi sur Twitter par Adam Kinzinger.
Pendant tout ce temps, il «n’a pas décroché une seule fois son téléphone pour ordonner à son administration de prêter main-forte» aux policiers débordés, a déclaré l’élue républicaine Liz Cheney.
«Non seulement il n’a rien fait, mais il a envoyé à 14H24 un tweet devenu tristement célèbre» qui a jeté de l’huile sur le feu en reprochant à son vice-président Mike Pence de ne pas vouloir bloquer la certification des résultats de l’élection, a ajouté Elaine Luria.
Pour elle, Donald Trump «voulait cette violence». Born Shoes Il n’a réagi «qu’après s’être rendu compte qu’elle ne produirait pas le résultat escompté», a-t-elle déclaré au Washington Post.
Nouveaux témoins
Matthew Pottinger, alors conseiller adjoint à la sécurité nationale, et Sarah Matthews, porte-parole adjointe, devraient témoigner publiquement pour la première fois sur les coulisses de cette sinistre journée. Tous les deux avaient démissionné après le 6 janvier.
La commission devrait également présenter de larges extraits vidéo du témoignage de Pat Cipollone: l’ex-conseiller juridique de la Maison-Blanche a récemment déclaré que son ancien patron aurait dû concéder la défaite.
L’audition pourrait également revenir sur les efforts déployés, le lendemain, par les conseillers de Donald Trump pour qu’il dénonce dans une vidéo les violences contre le Capitole, et sur sa difficulté à le faire.
Cette séance publique est la huitième en six semaines et la deuxième diffusée en heure de forte écoute dans tout le pays. Les précédentes ont porté, entre autres, sur le rôle de l’extrême droite dans l’assaut ou sur les pressions exercées sur des agents électoraux par Donald Trump et ses proches.
Exceptionnellement, elle se déroulera en l’absence du président de la commission, le démocrate Bennie Thompson, malade de la COVID-19.
Automne
La «commission du 6 janvier» va ensuite se retirer du Best Running Shoes regard public pour travailler à son rapport final qui, selon l’élue démocrate Zoe Lofgren, sera rendu à l’automne.
Mais elle continuera de recueillir des témoignages et des documents et il n’est pas impossible qu’elle organise une nouvelle audition si elle obtient de nouveaux éléments.
Ses conclusions pourraient inclure une recommandation concernant l’ouverture de poursuites judiciaires contre l’ancien président.
La décision reviendra au ministre de la Justice Merrick Garland, qui ne l’exclut pas. «Personne n’est au-dessus de la loi», a-t-il redit mercredi.
Donald Trump, qui flirte ouvertement avec l’idée de se représenter à la présidentielle de 2024, dénonce avec véhémence les travaux de la commission et ne manquerait pas de se présenter en victime d’une cabale politique s’il était accusé.