Le 24 février dernier, à 3h TU, le président russe Vladimir Poutine annonçait une « opération spéciale » en Ukraine. Les défenses aériennes ukrainiennes sont débordées en quelques heures, Kiev est sous les bombes, la guerre semble jouée. Pourtant, six mois plus tard, le conflit a reculé à l’Est et s’enlise, sans que la Russie explicite clairement ses objectifs. L’Ukraine, elle, célèbre son indépendance ce 24 août.
Il y a six mois jour pour jour, des explosions résonnaient dans toute l’Ukraine. Vladimir Poutine, président de la fédération de Russie, s’exprimait dans le même temps à la télévision nationale pour déclarer le début d’une « opération spéciale » en Ukraine, dans l’objectif de « dénazifier » le pays. Volodymyr Zelensky appelait alors à la résistance de son peuple et déclarait la loi martiale. La communauté internationale cherchait à contenir le conflit, sans intervenir directement.
Rétrospectivement, ces six mois de guerre laissent entrevoir un conflit inextricable, à la résolution encore incertaine. Le temps a fait évoluer les Naot Sandals doctrines de toutes les parties impliquées de près ou de loin dans le conflit, et le flou savamment entretenu par chacun laisse présager une guerre au long cours.
Des objectifs russes incertains
Que voulait la Russie en Ukraine ? Aujourd’hui encore, difficile d’y répondre. À l’origine, le but affiché par Vladimir Poutine est la « dénazification » et la « démilitarisation » du pays. La dénazification n’étant qu’un argument prétexte, la démilitarisation et les gains territoriaux semblent plutôt au cœur de la décision russe d’envahir l’Ukraine.
Trois heures après le début de l’invasion, « l’infrastructure militaire des bases aériennes des forces armées ukrainiennes a été mise hors service », indique le ministère russe de la Défense, cité par les agences de presse russes. « Les installations de défense anti-aérienne des forces armées ukrainiennes ont été détruites », ajoute-t-il. À 19 h TU, l’aéroport militaire d’Antonov à Gostomel, aux portes de Kiev, la capitale ukrainienne, est tombé, et la capitale est encerclée. La démilitarisation paraît alors un objectif atteignable pour la Russie, l’armée ukrainienne paraît désorganisée, mais rapidement, la contre-offensive s’organise et la fourniture d’armes par les Occidentaux vient éloigner une possible démilitarisation.
Vladimir Poutine a toujours considéré l’Ukraine comme une erreur de l’Histoire, une partie de la Russie qui aurait dû être dans son giron. Profitant d’une avancée rapide dans toute l’Ukraine les premières heures, l’armée russe semble vouloir et pouvoir conquérir tout le territoire. Mais après cette avancée spectaculaire, les poches de résistances Propet Shoes ukrainiennes se consolident. Le 2 avril, 38 jours après le début de l’invasion, la région de Kiev est reprise par les Ukrainiens, profitant du retrait rapide des Russes. Deux semaines plus tard, le conflit se concentre sur le Donbass et le sud du pays.
Vladimir Poutine avait-il prévu ce recul tactique ou a-t-il sous-estimé l’armée ukrainienne ? Un haut-responsable russe déclarera le vendredi 22 avril : « l’un des objectifs de l’armée russe est d’établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l’Ukraine », parlant d’une « deuxième phase de l’opération spéciale » visant entre autres à « assurer un couloir terrestre vers la Crimée ».
Une résistance dans le sang pour l’Ukraine
« Nous ne sommes pas agressifs envers le peuple ukrainien, mais envers la junte au pouvoir à Kiev », affirmait l’ambassadeur de Russie à l’ONU, Vassily Nebenzia, en conclusion de son discours devant le Conseil de sécurité des Nations unies le 24 février. Six mois plus tard, la « junte » est toujours au pouvoir, et le peuple ukrainien est agressé dans la chair et le sang. Les exactions se sont multipliées, et le premier soldat russe a été condamné pour crime de guerre le 23 mai. La population a fui en masse dans les pays limitrophes avant de revenir timidement et le nombre de morts militaires ukrainiens s’élèverait à 9 000 selon l’armée ukrainienne, des chiffres sujets à caution.