Il existe un risque de « pulvérisation de substances radioactives » à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les troupes russes, a averti, samedi 27 août, l’opérateur public ukrainien Energoatom.
D’après Energoatom, les troupes russes ont « bombardé à plusieurs reprises au cours de la dernière journée » le site. « L’infrastructure de la centrale a été endommagée, et il existe des risques de fuite d’hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives », Hoka Sneakers a indiqué la compagnie ukrainienne sur Telegram, ajoutant qu’il y avait « un risque d’incendie élevé ». Et, depuis samedi midi (9h TU), la centrale « fonctionne avec le risque de violer les normes de sécurité en matière de radiations et d’incendie », signale Energoatom.
Dix-sept obus
La Russie, de son côté, a également accusé l’Ukraine de bombardements sur Zaporijjia au cours des dernières 24 heures. Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense a assuré que l’artillerie ukrainienne avait tiré dix-sept obus sur l’enceinte de la centrale, la plus grande d’Europe. « Quatre (obus) sont tombés sur le toit du bâtiment spécial n°1, où se trouvent 168 assemblages de combustible nucléaire américain de la firme Westinghouse », a-t-il précisé, ajoutant que les obus restants s’étaient écrasés à trente mètres d’un dépôt de combustible usagé et près d’un autre contenant du « combustible frais ».
Selon l’armée russe, l’armée ukrainienne procède à ces tirs depuis les alentours de la ville de Marhanet, qui fait face à la centrale, sur la rive opposée du fleuve Dniepr toujours contrôlée par Kiev. L’AFP n’a pas pu vérifier ces déclarations de source indépendante. La centrale de Zaporijjia, où sont situés six des quinze réacteurs ukrainiens, a été prise par les troupes russes début mars, peu après le lancement de l’invasion le 24 février, et se trouve près de la ligne de front dans le Sud.
Accusations mutuelles
Kiev et Moscou s’accusent mutuellement de procéder à Oofos Outlet des bombardements à proximité du complexe, lui-même proche de la ville d’Energodar sur le fleuve Dniepr. Le jeudi 25 août, la centrale a été coupée du réseau électrique ukrainien pour la première fois depuis sa mise en service il y a quatre décennies, en raison des « actions des envahisseurs », selon Energoatom.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que la coupure de courant avait été provoquée par le bombardement russe de la dernière ligne électrique active reliant la centrale au réseau. La centrale a été remise en service vendredi après-midi, mais M. Zelensky a prévenu que « le pire scénario est constamment provoqué par les forces russes ». L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) demande instamment l’envoi d’une mission à la centrale « dès que possible pour aider à stabiliser la situation en matière de sûreté et de sécurité nucléaires ».