Ticket numéroté à la main, des dizaines de personnes patientent devant une école transformée en centre d’aide humanitaire pour les déplacés.
« Nous avons beaucoup de personnes qui viennent s’inscrire, remarque la coordinatrice, Marina Semeniouk. Ce sont des gens qui ont quitté les zones où ça bombarde, beaucoup viennent de Kherson… Hier, on a eu des gens de Nova Kakhovka. Ils sont arrivés des régions occupées, où la contre-offensive a débuté. »
Les officiels ukrainiens ne communiquent pas d’information sur la contre-offensive en cours. Mais Marina, elle, a reçu des requêtes qui laissent penser que les combats sont acharnés : « il y a beaucoup de blessés. On nous a demandé de réunir des t-shirts, des pantalons, des pantoufles pour les hôpitaux de campagne », explique-t-elle.
Arrivé de Kherson au printemps, Serguei Gordienko, 72 ans, reste en contact avec plusieurs de ses amis restés sur place.« Ça tape fort en ce moment chez eux, rapporte le vieil homme. Mais l’espoir qu’ils vont être libérés les fait tenir. Ils attendent. »
Le retraité ne se fait pas d’illusion : la bataille risque d’être longue, mais « tout finira par s’arranger. »