La diplomatie grecque est actuellement à la manœuvre pour alerter à l’international sur les propos belliqueux turcs et le ton menaçant employés à son encontre.
Les relations entre la Turquie et la Grèce sont historiquement tendues et régulièrement marquées par des passes d’armes verbales, qui menacent de déraper en conflit réel en cas d’étincelle.
C’est cette fois-ci fin août que le ton s’est envenimé, lorsqu’Ankara a accusé un système anti-aérien grec S-300 d’avoir braqué ses missiles sur des avions de chasse F16 turcs, ce qu’Athènes dément.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est depuis montré particulièrement menaçant envers les iles grecques qui bordent la Turquie, affirmant que « quand l’heure viendra, nous ferons ce qui est nécessaire […] nous pourrions venir soudainement une nuit ». Une menace d’invasion donc.
À Athènes, Catherine Colonna, la ministre française des Affaires étrangères, a donc rappelé le soutien de Paris au voisin européen : « La France a toujours été du côté de la Grèce – et de Chypre – lorsqu’il le faut et lorsque les atteintes à la souveraineté peuvent faire partie des tentations de pays voisin. »
La ministre a également évoqué le partenariat stratégique entre Paris et Athènes, qui contient une clause d’assistance mutuelle en cas d’agression extérieure. Cela tout en rappelant que le travail de la diplomatie est justement d’éviter d’en arriver à de telles extrémités.