Alors que tous les yeux étaient tournés vers Kherson, dans le sud du pays, Kiev vient de prendre l’armée russe à contre-pied. L’Ukraine a profité du fait que les Russes aient déplumé leurs rangs au nord-est de l’Ukraine, pour lancer une contre-attaque éclair dans la région d’Izioum.
En 48 heures, l’armée ukrainienne a enfoncé les lignes russes sur plus de 50 kilomètres. L’offensive s’est d’abord portée sur la ville de Balakliia (27 000 habitants). Puis les groupes d’infanterie, appuyés par des colonnes blindées et par l’artillerie, ont rapidement progressé vers l’Ouest, en direction de Koupiansk, un nœud routier et ferroviaire majeur.
La bataille continue autour de Koupiansk
Volokhiv Yar, Borshchovka… Les images de bourgades libérées ruisselaient sur les réseaux, avec des vidéos de civils qui sortent des immeubles, saluent et embrassent les soldats ukrainiens.
Mais la bataille se poursuit autour de Koupiansk et les Ukrainiens sont en train de prendre le contrôle de la rivière Oskil. S’ils y parviennent, ils enfermeront alors près de 10 000 soldats russes dans une poche autour d’Izioum. L’Ukraine infligerait alors une défaite militaire majeure à l’armée russe.
Renforts russes
De son côté, l’armée russe a envoyé des véhicules blindés et des canons en renfort dans la région ukrainienne de Kharkiv où Kiev mène une contre-offensive, ont rapporté, vendredi 9 septembre, les agences de presse russes, publiant des images transmises par le ministère de la Défense. Sur ces images, également diffusées par le média officiel de l’armée russe, Zvezda, on peut voir plusieurs camions militaires tractant des canons lourds et des véhicules blindés, sur une route de terre, puis une route asphaltée.
Un haut responsable de l’administration d’occupation de Moscou dans la région, Vitali Gantchev, a affirmé sur la chaîne de télévision russe Rossiia 24 que des « combats acharnés » étaient en cours autour de la ville de Balaklia.