La Turquie pourrait acquérir des chasseurs russes, si les États-Unis lui refusent des F-16

Le président turc Recep Tayyip Erdogan après la prière du vendredi à Istanbul, le 9 septembre 2022.Le président turc Recep Tayyip Erdogan après la prière du vendredi à Istanbul, le 9 septembre 2022. © Khalil Hamra / AP

Ce n’est pas la première fois que Recep Tayyip Erdogan laisse entendre qu’il pourrait acheter des avions de chasse à la Russie. Il l’avait envisagé à l’époque où les États-Unis venaient d’exclure son pays du programme F-35, cet avion furtif que la Turquie contribuait à fabriquer et qu’elle avait choisi pour renouveler sa flotte de F-16 vieillissants. C’était en 2019, Ankara venait d’acquérir un système de défense antiaérienne russe, provoquant la sanction américaine.

Malgré la guerre en Ukraine, le président turc n’a visiblement pas renoncé à se fournir auprès de Moscou en équipements militaires de pointe. Du moins laisse-t-il flotter l’idée, dans l’espoir de faire pression sur les États-Unis.

Depuis des mois, ces derniers sont en pourparlers pour la vente de 40 avions F-16, ainsi que des pièces nécessaires à la modernisation des 80 appareils que la Turquie possède déjà. Recep Tayyip Erdogan n’a d’ailleurs pas cité que la Russie, mais aussi la France et le Royaume-Uni comme possibles fournisseurs.

Le président américain Joe Biden s’est dit favorable à la livraison de F-16 à la Turquie. Mais les élus du Congrès exigent qu’elle s’abstienne de violer l’espace aérien de la Grèce pour autoriser la vente. Une condition que la Turquie juge inacceptable.

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