«C’est l’objectif, renchérit la directrice exécutive du Phœnix, Josée Desjardins, en entrevue avec La Tribune. J’ai discuté avec différents groupes, dont Evenko, depuis l’automne dernier. Il y avait un travail de profondeur à effectuer pour établir des relations. Il fallait aussi décortiquer notre Palais des sports pour le comprendre à un autre niveau que celui du sport.»
Des plans autocads ont été dessinés, des poutrelles ont été vérifiées et Evenko a même déplacé du personnel pour vérifier certaines informations comme la hauteur des plafonds. «On voulait s’assurer qu’on avait toutes les infrastructures pour accueillir un spectacle de l’envergure de The Offspring», mentionne Josée Desjardins, ajoutant qu’elle aimerait engager du personnel sherbrookois pour travailler sur ces événements culturels.
Et ce travail de longue haleine est derrière l’organisation. «Tous les fichiers sont à jour, on n’aura pas à passer au travers ce processus à nouveau», se réjouit Mme Desjardins, laissant planer que d’autres «gros noms pourraient débarquer à Sherbrooke dès 2022 ou 2023».
Selon elle, une nouvelle tendance a été constatée depuis la fin de la pandémie et cette tendance avantage Sherbrooke. «Les artistes cherchent à performer dans des plus petits amphithéâtres de moins de 5000 spectateurs. C’est plus intime», analyse-t-elle, voulant passer le message aux artistes américains et canadiens que «Sherbrooke est prête pour une scène musicale plus vigoureuse».
Le Palais des sports peut incidemment accueillir quelque 3500 personnes en formule spectacle.
Et techniquement, l’eau sera déjà bien glacée sur la patinoire du Palais des sports lorsque les membres de The Offspring performeront, le 4 août. Un plancher de bois sera monté par-dessus celle-ci pour pouvoir installer la scène où performera le groupe de musique punk.
«On enlève les baies vitrées et les filets. Le Palais des sports a été conçu pour accueillir des spectacles. Evenko a été agréablement surpris», dévoile la directrice exécutive du Phœnix.
Revenus
Par ailleurs, le Phœnix — qui, à l’image des autres équipes de la LHJMQ, a vécu des années de vache maigre à cause de la pandémie — pourra profiter d’un revenu d’appoint grâce à ces spectacles. Evenko et le Phœnix se partageront donc les profits.
«On a aussi une belle collaboration avec la Ville. Le Phœnix de Sherbrooke peut accueillir plus de 10 événements par année au Palais des sports, selon notre convention. Il y a bien entendu des frais que la Ville doit charger à l’organisation.»
«Il faut que les équipes de hockey soient créatives. On ne peut pas attendre les partisans sur nos lauriers à la billetterie un lundi soir», estime-t-elle.