Plan de sobriété énergétique: un bon début mais doit mieux faire, pour les ONG

La Première ministre française, Elisabeth Borne, a présenté le plan de sobriété énergétique de son gouvernement, jeudi 6 octobre 2022, à Paris en France.La Première ministre française, Elisabeth Borne, a présenté le plan de sobriété énergétique de son gouvernement, jeudi 6 octobre 2022, à Paris en France. AFP – EMMANUEL DUNAND

Le gouvernement a présenté trois heures durant son plan de sobriété jeudi 6 octobre. Objectif : réduire la consommation d’énergie de la France de 10 % d’ici à 2024 pour faire face à la crise énergétique et continuer les efforts par la suite pour respecter les engagements climatiques de la France.

Le gouvernement le martèle, il sonne la « mobilisation générale ». Administration, commerces, entreprises, organismes sportifs ou culturels et bien sûr particuliers : tout le monde est appelé à contribution pour mettre en œuvre la sobriété énergétique.

La Première ministre, Elisabeth Borne, a présenté le plan d’action de son gouvernement.

Il y a quelques mois à peine, peu d’entre nous étions familiers de ce concept. Mais avec la guerre, avec l’urgence de la transition énergétique, puis l’appel du président de la république, la sobriété énergétique s’est imposée. La sobriété énergétique, ce n’est pas produire moins et faire le choix de la décroissance, c’est éviter les consommations inutiles, et ne pas consommer tous au même moment. Ce sont des gestes parfois anodins, mais qui, à grande échelle, ont un impact considérable. Des gestes qui allègent nos factures, des gestes qui réduisent notre empreinte sur le climat. Car la sobriété c’est une affaire de collectif. Nous jouons sur toute la gamme des économies d’énergie, qu’il s’agisse du chauffage, de l’éclairage ou du numérique. Nous actionnons tous les leviers et nous publierons chaque semaine l’évolution de notre consommation d’électricité et de gaz.

Elisabeth Borne

Pour les particuliers, l’exécutif prévoit des encouragements au covoiturage et aux mobilités douces. Pas de mesures contraignantes, au contraire : le gouvernement compte sur la bonne volonté des Français.

Cinq gestes

Mais encore faut-il savoir comment être sobre, reconnait Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique. « C’est pour ces raisons-là que nous avons voulu faire une campagne de communication. Cette campagne s’intitule « Chaque geste compte » ».

Baisser, éteindre et décaler certaines consommations hors des heures de pointes seront les maîtres-mots déclinés en cinq gestes. « Régler son chauffage à 19 degrés maximum, régler son chauffe-eau à 55 degrés et rester moins longtemps sous la douche, éteindre tous ses appareils lorsqu’ils ne sont pas utilisés, décaler l’utilisation de ces appareils électroniques en dehors des périodes de pointe. »

Plusieurs fournisseurs d’énergies proposeront un système de « bonus sobriété » pour récompenser les bons élèves. Enfin, Olivier Klein, ministre délégué au logement, propose de réduire la période de chauffe collective des immeubles.

 

« Évidemment c’est une proposition en fonction de la manière dont la météo sera, mais un mois de réduction de chauffage c’est environ 12% d’économie d’énergie. » Des financements sont prévus pour accompagner les aménagements des logements : un coup de pouce sera accordé pour l’installation de thermostats programmables.

Les aides MaPrimeRenov’ augmenteront l’an prochain pour atteindre 2,5 milliards d’euros.

Critiques des oppositions

Les premières réactions se sont fait entendre du côté des oppositions.

Les députés LFI ont critiqué le plan de sobriété présenté par le gouvernement, qui « culpabilise » les Français, et proposent dix mesures d’urgence pour passer l’hiver, dont le blocage des prix et des superprofits. « Nous mettons en cause le manque d’anticipation et de planification de ce gouvernement. La crise énergétique a commencé avant la guerre en Ukraine », a pointé la patronne du groupe Mathilde Panot en conférence de presse.

Le parti Europe Écologie-Les Verts a également présenté des mesures alternatives pour un « plan de sobriété juste ».

Jordan Bardella, du Rassemblement national, a fait part de ses critiques.

Le gouvernement est en train de gérer la pénurie et a contribué à la tiers-mondisation de notre pays. La France était une grande puissance, avec un atout français appelé le nucléaire, qui lui permettait d’avoir une compétitivité importante…

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