Les jours se suivent et se ressemblent dans la péninsule coréenne. Depuis deux semaines, les tirs de missiles se succèdent à un rythme effréné des deux côtés de la frontière. Après avoir tiré un missile au-dessus du Japon mardi, la Corée du Nord a répondu ce jeudi à la salve tirée par le Sud la veille. Un porte-avions américain a effectué des exercices au large des côtes coréennes. La tension a grimpé à un point jamais atteint depuis l’échec des négociations avec Donald Trump. Comment la situation peut-elle évoluer ?
Voilà douze jours que la démonstration de force des deux côtés du 38e parallèle ressemble à une partie d’échecs. Après les tirs matinaux de missiles par la Corée du Nord, un porte-avions américain a simulé des exercices où il abattait justement un missile nord-coréen.
Chasseurs et bombardiers
Et puis dans l’après-midi, huit avions de chasse nord-coréens et quatre bombardiers ont volé en formation à proximité de la frontière intercoréenne. Ce à quoi Séoul a répondu en envoyant une trentaine de ses avions de chasse. Pyongyang accuse Washington de faire grimper la tension militaire et de menacer la stabilité dans la péninsule, notamment en ordonnant, mercredi 5 octobre, le retour dans la région de l’USS Ronald Reagan, le porte-avions à propulsion nucléaire américain.
Après des années de tensions, Tokyo et Séoul se sont subitement rapprochés ce jeudi. À l’issue d’un entretien téléphonique, le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, et le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, se sont mis d’accord sur la nécessité de montrer à la Corée du Nord que « ses provocations imprudentes ont des conséquences. »
Un septième essai nucléaire ?
Difficile de voir la tension redescendre alors que l’hypothèse d’un septième test nucléaire nord-coréen dans les prochains jours prend de l’ampleur. Mais les services de renseignements sud-coréens assuraient que celui-ci devrait plutôt se tenir après le congrès du Parti communiste chinois, qui débute le 16 octobre.