Après 48 heures de négociations entre factions palestiniennes à Alger, les hymnes algérien et palestinien ont résonné devant une large assistance. Une cérémonie grandiose, forte en symboles, tenue au palais des Nations à Alger. C’est à ce même endroit en 1988 que Yasser Arafat, chef de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a annoncé la création d’un État palestinien.
Sous l’œil des caméras de la télévision algérienne, les différentes factions palestiniennes semblent jouer le jeu, les discours sont rassembleurs. « Nous avons signé cet accord pour mettre un terme à la division », dit ainsi Azzam al-Ahmad, le chef de la délégation du Fatah. Le leader du Hamas Ismaïl Haniyeh salue pour sa part « un jour de joie pour la Palestine et l’Algérie ».
« Historique »
S’agit-il d’une véritable réconciliation ou de paroles en l’air censées faire plaisir à l’allié algérien, fidèle soutien de la cause palestinienne ? Difficile de répondre à cette question.
Certains signes ne trompent pas toutefois : cette réconciliation, présentée comme « historique », s’est tenue en l’absence du président palestinien Mahmoud Abbas. Un paragraphe sur la formation d’un gouvernement d’unité nationale a également été retiré du texte final à la dernière minute.