L’équipe du Qatar, pays organisateur du Mondial 2022, n’a pas fait le poids face à l’Équateur d’Enner Valencia auteur d’un doublé pour le match d’ouverture du tournoi (2-0). Un départ idéal pour les Sud-américains, et un retour à la dure réalité du haut niveau pour les hôtes qatariens.
Douze ans que le Qatar préparait cela. Mais malgré les entraînements à huis clos depuis six mois et les « sacrifices » des joueurs « contraints de s’entraîner loin de leurs familles pendant de longues semaines », le miracle n’a pas eu lieu. Le fossé était trop grand, la pression peut-être trop forte, et à l’arrivée, des espoirs douchés en une mi-temps. Le peuple qatarien espérait certainement mieux pour l’entrée en matière de son équipe nationale, mais les « Al Annabi » (les Bordeaux) n’ont esquissé, ne serait-ce qu’une belle action, un tir cadré, ou une révolte qui aurait pu faire frissonner leurs supporters. Ah si ! Cette belle demi-volée du rentrant Mohamed Muntari qui atterrit au-dessus du filet équatorien à la 87e minute. Bien trop tard pour réveiller ses compagnons.
Un Qatar perdu
Dans ce match d’ouverture, l’Équateur n’a pas en réalité permis à son adversaire de croire à un exploit. Les hommes de Gustavo Alfaro ont pris le match à leur compte dès le coup d’envoi. Et si le but d’Enner Valencia, dès la 3e minute, a été refusé après l’intervention de la Var, l’Équateur finit par concrétiser sa domination sur un penalty (16e) de… Valencia. Le capitaine de la Tri, intenable, s’offre même un doublé à la demi-heure de jeu sur une belle reprise de la tête qui ne laisse aucune chance à Saad Al Sheeb (31e).
Le Qatar semble perdu, l’Équateur a la mainmise sur la rencontre et ne cédera rien au pays organisateur. Car même après avoir choisi de reculer en seconde mi-temps, même avec un Ener Valencia sortie à la 75e minute, et affaibli par deux coups sur son genou, la Tri n’a pas été bousculée par une faible équipe du Qatar.
L’Équateur peut y croire
Le monde du foot se posait la question sur la valeur de cette équipe du Qatar, championne d’Asie en 2019 et entraînée par un ancien de la Masia, le célèbre centre de formation du FC Barcelone. Dimanche, il y a eu beaucoup de réponses aux questions. Cette équipe du Qatar manque forcément d’expérience pour sa première participation à la Coupe du monde, mais a également beaucoup de limites sur le plan technique, tactique et surtout dans l’engagement que demande un tel évènement.
En face, la Tri, arrivée quatrième des éliminatoires de la zone Amérique du Sud, a montré l’image d’une équipe qui pourrait créer la surprise dans ce groupe A en compagnie des Pays-Bas et du Sénégal. Emmené par leur capitaine et attaquant, Enner Valencia, actuel meilleur buteur actuel du championnat de Turquie (13 buts), l’Équateur possède une équipe qui peut rêver d’exploit.
Le deuxième match de ce groupe A opposera lundi 21 novembre à 16h (TU), le favori du groupe, les Pays-Bas, face aux champions d’Afrique en titre, les Lions du Sénégal.