C’est un quartier général abritant une prison qui a été attaqué, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Le chef de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahman, a indiqué que « l’objectif des jihadistes était la prison de la sécurité militaire, dans laquelle se trouvent quelque 900 jihadistes, dont environ 200 de haut niveau ».
Un jihadiste qui portait une ceinture explosive a été tué et un autre appréhendé par les forces kurdes, a déclaré à l’AFP le porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS), Farhad Chami. Six membres des forces de sécurité kurdes ont été tués, selon les FDS.
Cet assaut raté a été revendiqué sur l’application de messagerie Telegram par l’EI, qui dit avoir voulu « venger les prisonniers musulmans », notamment les femmes jihadistes se trouvant dans le camp d’Al-Hol, sous administration kurde, dans le nord de la Syrie.
Raqqa en alerte maximum
Depuis l’attaque, la ville de Raqqa, ancienne capitale du groupe jihadiste en Syrie, est en alerte maximale. L’administration autonome kurde a annoncé dans un communiqué l’état d’urgence dans la ville et proclamé un couvre-feu « jusqu’à nouvel ordre ».
Le commandant en chef des forces démocratiques syriennes soutient que des cellules dormantes de l’EI préparent d’autres opérations dans la ville, sans plus de précision.
Cet assaut jihadiste, les forces kurdes le lient à l’offensive turque dans le Kurdistan syrien. « Les menaces d’invasion d’Erdogan réveillent les cellules dormantes de l’État Islamique », a dénoncé un haut responsable kurde.
Le groupe État islamique a déjà lancé plusieurs attaques jihadistes dans le Rojava depuis le début de l’offensive turque le 20 novembre dernier. Ces frappes aériennes touchent des Kurdes, militaires comme civils. Ces derniers appellent à plus de soutien de la coalition internationale.