Séisme: l’aide internationale arrive en Turquie, mais comment faire en Syrie?

Des personnes retirent des meubles et des appareils électroménagers d'un bâtiment effondré après le tremblement de terre, à Jinderis, province d'Alep, en Syrie, ce mardi 7 février 2023.Des personnes retirent des meubles et des appareils électroménagers d’un bâtiment effondré après le tremblement de terre, à Jinderis, province d’Alep, en Syrie, ce mardi 7 février 2023. AP – Ghaith Alsayed

Le bilan ne cesse de s’alourdir en Turquie et en Syrie, après le terrible séisme. Le dernier bilan encore provisoire annoncé mercredi matin faisait état de plus de 8 300 morts (dont 2 400 en Syrie). L’aide internationale est mobilisée pour la Turquie, mais pour la Syrie, c’est très compliqué. L’accès à ce pays en guerre, où interviennent de multiples acteurs, est difficile.

Les premières équipes de secouristes étrangers sont arrivées en Turquie. Selon le président Recep Tayyip Erdogan, qui a déclaré l’état d’urgence pour trois mois dans les dix provinces touchées, 45 pays ont proposé leur aide depuis le séisme.

L’Union européenne a mobilisé 1 185 secouristes et 79 chiens de recherches. Le président américain Joe Biden a promis à M. Erdogan « toute l’aide nécessaire, quelle qu’elle soit ». Deux détachements américains de 79 secouristes chacun se sont préparés.

Les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite sont mobilisées. Quant à la Chine, elle a annoncé l’envoi d’une aide de 5,9 millions de dollars, incluant des secouristes spécialisés en milieu urbain, des équipes médicales et du matériel. Même l’Ukraine en guerre a annoncé l’envoi en Turquie de 87 secouristes.

La météo complique la tâche des secours et rend la situation des rescapés très difficile, en Turquie. La région de Kahramanmaras, peu accessible, est sous la neige. Mais en Syrie aussi, des centaines de personnes restent piégées. Des médecins se retrouvent seuls, des hôpitaux manquent de lits.

« Nous acceptons toute aide qui nous parviendrait »

RFI a pu joindre un médecin qui travaille à Idleb. Le Dr. Mohamed Abrash est chirurgien et décrit la situation sur place.

Je suis toujours à Idleb et je suis toujours vivant, grâce à Dieu. Le tremblement de terre a été terrible. Vous le savez, il s’est produit hier, en pleine nuit à 4 heures du matin. La situation est très mauvaise. Beaucoup de bâtiments se sont effondrés et nous avons beaucoup de corps sous les décombres, et aussi des personnes qu’il faut dégager. Les casques blancs, les secouristes, sont toujours à pied d’œuvre pour tenter de sortir les gens de là. Nous avons eu beaucoup de corps qui ont été transportés dans les différents hôpitaux du Nord-Ouest syrien. Et ces hôpitaux sont aussi tous occupés par les survivants de ce tremblement de terre.

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