Israël a mené dans la nuit de dimanche à lundi des frappes aériennes contre un complexe militaire du Hamas à Gaza, en réponse à une roquette tirée à partir du territoire palestinien, a indiqué l’armée tôt lundi 13 février.
« En réponse au lancement samedi d’une roquette depuis Gaza vers Israël, les avions de combat de Tsahal ont frappé dans la nuit un complexe souterrain contenant des matières premières utilisées pour la fabrication de roquettes appartenant à l’organisation terroriste Hamas », a déclaré l’armée israélienne sur Twitter.
Sirènes
Après les frappes israéliennes, des sirènes ont retenti dans les communautés proches de la frontière de Gaza, a indiqué l’armée. Il n’y a pas eu de confirmation immédiate lundi sur des tirs de roquettes en représailles côté palestinien.
Le Croissant-Rouge palestinien a également déclaré qu’une personne avait été tuée lors d’un raid mené par l’armée israélienne avant l’aube à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, théâtre de violences quasi incessantes depuis un an. L’armée israélienne n’a pas fait de commentaires concernant cette frappe.
Escalade
Le conflit israélo-palestinien connaît une escalade spectaculaire de violence. Depuis le début de l’année, le conflit a coûté la vie à 47 adultes et enfants palestiniens, militants et civils confondus, après le dernier décès survenu à Naplouse. Neuf civils israéliens, dont trois enfants, et un civil ukrainien ont été tués sur la même période, selon un décompte de l’AFP basé sur les sources officielles des deux parties.
Dans un geste susceptible d’exacerber les tensions, le cabinet de sécurité israélien a annoncé, samedi 11 février, en fin de journée qu’il allait légaliser neuf colonies juives en Cisjordanie occupée en réponse à une série d’attaques palestinienne à Jérusalem-Est.
Israël occupe la Cisjordanie depuis la guerre israélo-arabe de juin 1967. Plus de 475 000 Israéliens résident dans des colonies en Cisjordanie, où vivent 2,8 millions de Palestiniens. La plupart se trouvent dans des colonies qu’Israël a autorisées unilatéralement, mais certains vivent dans des communautés qui n’ont pas reçu l’autorisation du gouvernement.