Otan: simulation de guerre grandeur nature en Suède

Le plus important exercice militaire depuis la fin de la guerre froide va se dérouler en Suède, dans une simulation d’attaque militaire terrestre de la part d’un pays étranger qui va durer deux semaines. L’occasion de tester la coopération entre les armées de 14 pays, alors que la Suède attend toujours d’entrer dans l’Otan.

Sur terre, en mer et dans les airs, un total de 26 000 militaires participe à cette guerre fictive, dont le scénario, mystérieux du grand public, implique entre autres de garantir la défense de l’île de Gotland, stratégique pour le contrôle de la Baltique. Il s’agit également de tester les équipements et la chaîne de commandement.

L’occasion aussi de vérifier la résilience des infrastructures civiles (hôpitaux, réseaux d’eau, d’électricité ou de télécommunication) en cas notamment d’offensives hybrides de type sabotages ou piratages.

L’ennemi n’est pas nommé, mais la Russie est dans tous les esprits : la communication de l’armée suédoise évoque un « contexte sécuritaire dégradé dans le voisinage immédiat du pays ».

Une manière de démontrer que si le pays n’est pas encore membre de l’Otan, il est, sur le terrain, opérationnel et surtout déjà bien intégré aux forces alliées : 700 marines américains ont débarqué depuis la Norvège et des centaines de soldats sont attendus de 13 autres pays, du proche allié finlandais aux voisins baltes, mais aussi de France, de Pologne, du Royaume-Uni ou d’Ukraine.

Ces manœuvres militaires de grande ampleur réveillent en tout cas les partisans de la neutralité, qui ont appelé, par voie de presse, à ce que la Suède renonce à cet exercice et retire sa candidature à l’Otan.

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