Valladolid, Burgos, Tolède, Guadalajara, Elche… Au total, 10 grandes villes espagnoles sont entre les mains d’une alliance entre la droite conservatrice et l’extrême droite, un rapprochement jusqu’ici exceptionnel, et désormais généralisé du nord au sud du pays.
C’est le grand changement politique qui se matérialise au niveau des municipalités, et qui va bientôt se concrétiser dans plusieurs régions, comme Valence ou l’Estrémadure.
La gauche socialiste perd plus de la moitié des grandes villes qu’elle détenait et par miracle conserve Barcelone.
Quant au Parti populaire, il devient le parti hégémonique par excellence avec, dans son giron, 30 des 50 capitales de province. Pour l’essentiel, il peut gouverner à la majorité absolue, mais dans certains cas, il doit donc trouver un accord avec Vox, cette extrême droite dérangeante qui exige, entre autres choses, la fin des subventions pour les femmes victimes de violence conjugales, ou pour les personnes transsexuelles.
Pour l’heure, cette alliance est vécue sans complexes. Histoire de se donner toutes les chances pour les législatives du 23 juillet prochain, où le camp de la droite est largement donné favori.