Canicule: la Grèce en «vigilance absolue», Athènes peu préparée aux fortes chaleurs

En Grèce, un mot résume pas mal de choses : « tsimedoùpoli ». C’est le surnom que les Grecs donnent à Athènes, leur capitale, et cela signifie la « ville de béton ». Une façon de résumer en un mot l’importante densité d’habitations et le manque d’espaces verts qui caractérisent la capitale grecque, explique notre correspondant à Athènes, Joël Bronner.

D’après les données d’Eurostat, le centre d’Athènes est d’ailleurs la deuxième capitale le plus densément peuplé des capitales européennes, juste après Paris. Alors avec le béton, l’asphalte, les climatisations qui tournent à plein régime dans des appartements anciens, qui sont bien souvent ce qu’on appelle aujourd’hui des « passoires thermiques » et dans lesquelles il fait très chaud l’été, une ville comme Athènes se transforme donc en un véritable îlot de chaleur.

Des températures qui vont frôler les 45°C

Une caractéristique que vont éprouver douloureusement les quelque 650 000 habitants d’Athènes alors que ce week-end « risque d’être le plus chaud enregistré en juillet lors des cinquante dernières années » pour un mois de juillet, prévient un météorologue de la chaîne de télévision publique ERT. Vendredi 21 juillet, des températures avoisinant les 45°C ont été enregistrées dans le pays et face à ces vagues de chaleur, la capitale par exemple est encore mal adaptée pour faire face aux épisodes de canicule.

Habituellement, en ville, les espaces verts contribuent à faire baisser en partie les températures, mais à Athènes, il y en a peu : à peine un peu plus de 10% de la surface de la ville est couverte par des arbres. Quelques projets, comme la création de « corridors verts » à travers la ville, devraient à terme améliorer un peu les choses. Mais jusqu’à présent, les priorités politiques semblent davantage tournées vers les investissements et la construction que vers la mise en place rapide d’espaces verts supplémentaires.

Comme la semaine dernière, le site de l’Acropole – symbole touristique de la Grèce – est à nouveau partiellement fermé ce week-end, en raison d’une nouvelle hausse des températures.

 

Face aux fortes chaleurs, des bénévoles de la Croix-Rouge distribuent des bouteilles d'eau aux touristes qui visitent le site de l'Acropole à Athènes.
Face aux fortes chaleurs, des bénévoles de la Croix-Rouge distribuent des bouteilles d’eau aux touristes qui visitent le site de l’Acropole à Athènes. AFP – SPYROS BAKALIS

 

Le pays est également confronté à une série d’incendies, favorisés par ces fortes chaleurs. Ces derniers jours, deux régions ont été particulièrement touchées par les flammes: l’ile de Rhodes, non loin des côtes turques, et le massif montagneux de Dervenochoria, dans la région de l’Attique, à 50 kilomètres d’Athènes. Dans la région de l’Attique, les incendies ont notamment un impact sur les vacances scolaires des enfants

Une colonie de vacances annulée dans la région de l’Attique après les récents incendies

« D’après les dernières prévisions météorologiques, la vague de chaleur pourrait durer jusqu’à jeudi et vendredi prochain, le 27 et le 28 juillet », alerte un météorologue de la chaine de télévision privée Mega. Le ministère du Travail a appelé les employeurs à favoriser le télétravail tandis que le ministère de la Santé a fait des recommandations pour éviter tous les déplacements non nécessaires en pleine journée.

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