La prudence est de mise, l’enquête est en cours, mais tous les regards se tournent inéluctablement vers la Russie.
« Si cela se vérifiait, nous le dirions ouvertement », a en tout cas déclaré à la presse le président finlandais Sauli Niinistö, qui ne blâme personne à ce stade, et a invité des spécialistes de l’Otan à apporter leur expertise.
Fermé depuis dimanche 8 octobre, suite à une baisse de pression, le gazoduc BalticConnector de 80 km de long qui relie la Finlande et l’Estonie aurait donc été endommagé, dans la zone économique exclusive finlandaise.
Un câble de télécommunications a également été sectionné dans les eaux estoniennes.
Des actes délibérés, qui ne mettent en péril ni l’approvisionnement énergétique ni la sécurité de ces deux pays très proches, solides soutiens de l’Ukraine, dont les capitales, Helsinki et Tallinn, ne se trouvent qu’à 400 km de Saint-Pétersbourg. Mais l’affaire est prise très au sérieux, car elle est un nouveau signal de la vulnérabilité des infrastructures sous-marines européennes.