Conflit Israël-Hamas: la voix du «camp de la paix» peut-elle encore porter?

Aux massacres d’une ampleur et d’une violence inouïes de 1 300 civils israéliens par le Hamas, répondent les représailles déjà meurtrières – plus de 2215 morts le 15 octobre – pour la population palestinienne de Gaza, et qui devraient l’être encore plus au regard des préparatifs militaires en cours pour libérer au moins 120 otages confirmés et à anéantir le mouvement terroriste. Face à un tel drame en cours, la voix de la paix peut-elle encore porter ?

Pour les Israéliens, comme pour leurs familles et la diaspora juive, la « sidération » domine encore une semaine après l’opération des commandos gazaouis. Des « choses impensables » se sont produites samedi 7 octobre, souffle Alain Rozenkier, président de La Paix maintenant en France, une association française, indépendante du célèbre mouvement israélien, mais qui vise à relayer son message. « Impensable sur les évènements », poursuit-il : « la pénétration aussi facile dans des kibboutzim », « le franchissement de la frontière » ultra-sécurisée. « Impensable également au niveau de l’abomination des actes commis, en rien politiques », aboutissant à « une catastrophe humanitaire, politique, aussi bien pour les Israéliens que pour les Palestiniens, puisque la population civile va payer le prix des crimes du Hamas ». Dans ce contexte, « la paix est un mot totalement décalé hic et nunc, on en a bien conscience », admet le militant, car « une non-réaction était inenvisageable ». Mais ce n’est que provisoire, prévient-il : « cette réaction à elle seule ne suffira pas. Il faudra ensuite une approche globale avec des actes politiques. Une situation de guerre se termine toujours par une paix plus ou moins stable. Il ne peut en être autrement, sauf à admettre qu’un des deux partenaires disparaissent totalement, ce qui n’est pas imaginable. Il faudra prendre le risque de la paix. »

Le kibboutz Beeri, près de la frontière avec Gaza, ici le 11 octobre 2023, a été particulièrement meurtri par l'opération terroriste du 7 octobre.
Le kibboutz Beeri, près de la frontière avec Gaza, ici le 11 octobre 2023, a été particulièrement meurtri par l’opération terroriste du 7 octobre. AFP – MENAHEM KAHANA

Quel camp pour la paix ?

Qu’il est loin le temps où le mot renvoyait à un horizon atteignable grâce à un large désir social et politique : les manifestations géantes de plusieurs centaines de milliers de personnes dans les années 1970 et 1980 – comme celles rassemblées en 1978 à l’appel de plus de 378 officiers pour conclure la paix avec l’Égypte ; la naissance en 1992 du Meretz, parti historique de la gauche laïque et traduction politique du mouvement social pacifiste, qui entre à la Knesset ; la poignée de main Rabin-Arafat – bon gré, mal gré – devant la Maison Blanche l’année suivante. Et c’est d’ailleurs lors d’un rassemblement géant de La Paix maintenant (Shalom Arshav), mouvement de référence historique, que l’assassinat d’Yitzak Rabin en novembre 1995, par un extrémiste juif, vient briser la dynamique diplomatique. Si les espoirs ne meurent pas avec le prix Nobel de la paix, la seconde intifada (2000-2005) scelle la fin du processus d’Oslo.

Dans le même temps, le Hamas, organisation islamiste créée en 1987 et opposée aux accords d’Oslo qui devaient garantir la reconnaissance d’Israël par un futur État palestinien, voit son influence s’étoffer grâce à la bienveillance des gouvernements Sharon puis Netanyahu, tandis que Fatah et OLP sont peu à peu affaiblis et décrédibilisés. « Nous avons permis l’émergence d’un monstre : le Hamas a été nourri à l’instar du Golem de la tradition juive, qui se retourne aujourd’hui contre nous », se désole David Ben Ishay, co-fondateur du collectif des Démocrates modérés. Les valises remplies de billets qatariens à destination du Hamas via Israël remontent aujourd’hui à la surface. « Le mouvement continuait à exister mais il a perdu de son ampleur après l’échec d’Oslo et les intifadas : le message de paix passait plus difficilement dans la société israélienne », rappelle Alain Ronzenkier.

Il faut dire que son sens n’a jamais été univoque. Ainsi, si la paix est liée à la cause palestinienne, celle-ci « est dès ses débuts impopulaire », rappelait Samy Cohen, chercheur émérite à Sciences Po et spécialiste du mouvement de la paix. « Les Palestiniens sont vu comme une menace pour la sécurité d’Israël. L’OLP et Arafat, défaits au Liban en 1982, n’ont pas renoncé à la destruction de l’État d’Israël […]. La centrale palestinienne ne parlera de la reconnaissance d’Israël qu’à partir de 1989. » Lior Amihai, directeur du mouvement Shalom Arshav (La Paix maintenant en Israël), balaie la thèse en vigueur d’un déclin du mouvement après la seconde intifada : « en vérité, la paix n’a jamais vraiment été essayée. Il y a toujours eu des cycles de violences et des actions entreprises, par le Hamas ou par les gouvernements israéliens, pour saper tout espoir d’accord de paix sincère en faveur d’une solution à deux États. Mais nous devrions choisir la paix, car il n’y a pas d’autres alternatives pour notre avenir ici. »

Aujourd’hui, « le camp de la paix, c’est celui qui continue de dire que l’occupation est la gangrène de la société israélienne, pour des raisons éthiques mais aussi pour la sauvegarde d’Israël en tant qu’État démocratique », définit David Ben Ishay. Concrètement, il désigne une myriade d’associations qui agissent en ordre dispersé et poursuivent des objectifs bien spécifiques : Breaking the silence fait témoigner d’anciens militaires sur les exactions commises par l’armée israélienne dont ils ont été témoins ; B’Tselem ou Yesh Din documentent les violations des droits humains dans les Territoires et portent éventuellement des actions en justice ; les Rabbins des droits de l’homme affrontent les colons dans les champs d’oliviers palestiniens… pour ne citer que quelques-unes de la centaine d’ONG recensées par Samy Cohen.

En plus de susciter un fort rejet dans la population, allant de la critique à de la vraie détestation, cette mosaïque ne partage pas les mêmes sensibilités sur les orientations à prendre. Mais la division n’a jamais été le premier problème du mouvement, nuance l’historien de l’Université hébraïque de Jérusalem Arnon Dgani, chercheur au Centre pour le renouveau de la démocratie israélienne : « Le principal frein à l’accès au pouvoir du camp de la paix, c’est que la question n’est pas à l’agenda politique. Se battre pour la paix est vue par la droite et quelques fragments de la gauche comme inutile et même dangereux. »

Dépourvues de relais politiques forts, ces ONG se trouvent bien en peine de transformer leur plaidoyer en actes. Pour la première fois depuis sa création, « le seul parti qui défend le processus de paix, Meretz, n’a même pas passé le seuil d’éligibilité aux dernières élections législatives, soit 140 000 voix », s’indigne David Ben Ishay. « La voix du pacifisme ne porte plus depuis quelques années, d’une part parce qu’il y a eu des erreurs faites par ce courant, en matière d’organisation, avec des relais politiques qui n’ont pas fonctionné. Et d’autre part parce que le côté palestinien n’est pas arrivé à structurer un discours alternatif à la violence, au discours du Hamas », complète Alain Rozenkier.

La vitalité de la société civile israélienne

« La question du processus de paix était morte et enterrée, elle n’animait plus les repas du vendredi. Les accords d’Oslo, dont on fêtait le 30e anniversaire cette année, ont généré tout juste trois émissions télévisées. Avec ce qu’on a vécu, elle s’éloigne probablement davantage », poursuit David Ben Ishay, du collectif des Démocrates modérés, créé mars 2020 pour s’opposer au pouvoir du Premier ministre Benyamin Netanyahu mis en examen, le premier à l’être dans l’exercice de ses fonctions.

La trajectoire de la politique nationale en Israël compte pour beaucoup dans l’essoufflement de l’influence du courant pacifiste. « Comme en Europe, la société israélienne est traversée par une évolution adémocratique vers des pouvoirs illibéraux et nationalistes », résume Alain Rozenkier. À mesure de la droitisation idéologique de la politique et de la société israéliennes – la figure du parti national conservateur Likoud, Benyamin Netanyahu, est chef de gouvernement de 2009 à 2019, puis de 2021 –, le camp de la paix opère une mue vers des préoccupations internes de « sauvegarde de la démocratie ».

L’année 2023 vient en effet sonner le réveil de la vitalité civique israélienne. Dès le 4 janvier, la coalition d’extrême droite au pouvoir depuis novembre lance un projet de réforme judiciaire visant à limiter les pouvoirs de la Cour suprême, seul véritable contre-pouvoir dans un État dépourvu de Constitution. Sans elle, le législateur et le gouvernement auraient les mains libres pour réformer à tout-va, ouvrant notamment un boulevard à la poursuite de la colonisation.

Les organisations citoyennes se mobilisent. À la manœuvre de la contestation, se trouvent les élites sociales israéliennes et les troupes sont grossies par les classes moyennes. En revanche, « ceux qui sont dans les implantations, ceux qui sont très religieux ou de droite soutiennent la réforme », explique Denis Charbit, professeur de sciences politiques à la faculté des sciences humaines de l’Open Université d’Israël. Dans un communiqué diffusé en mars 2023 cité par Libération, deux associations juives de la diaspora (JCall, le réseau juif européen pour Israël et pour la paix, et le CCLJ, le Centre communautaire laïc juif), écrivent : « En 2010, nous lancions un « Appel à la raison » pour exprimer notre inquiétude face à l’enlisement du “processus de paix” et les menaces qu’il faisait peser sur la survie même d’Israël en tant qu’Etat juif et démocratique. Treize ans plus tard, nos pires pronostics se matérialisent sous nos yeux et l’inquiétude s’est muée en angoisse. La coalition d’extrême droite issue des élections du 1er novembre [2022] démolit non seulement toute chance de règlement du conflit israélo-palestinien, mais les fondements même de l’État de droit israélien. Ce que les saboteurs n’ont pas prévu, c’est la vigueur de la réaction de la société civile. »

Manifestation monstre à Tel Aviv, le 24 juin 2023, contre la réforme du système judiciaire.
Manifestation monstre à Tel Aviv, le 24 juin 2023, contre la réforme du système judiciaire. REUTERS – OREN ALON

Pendant 40 semaines, des manifestations monstres défient le gouvernement. « Tout au début du mouvement, on voit des drapeaux palestiniens dans les manifestations », se rappelle David Ben Ishay qui, en « homme de gauche », a participé à la contestation. « C’était très hétéroclite. Mais on a commencé à prendre des scuds à la télévision israélienne, nous étions vus comme des traitres. Pourtant, défendre les fondements démocratiques, c’est défendre des institutions capables par la suite de reprendre le processus de paix. Mais ce n’était pas le cœur du mouvement de contestation car cela aurait été inaudible. »

Un climax est atteint le 25 mars lorsque le ministre de la Défense Yoav Gallant, au soir d’une mobilisation de plus d’un demi-million de personnes dans le pays, prône une suspension du projet. Son limogeage est annoncé dès le lendemain (mais ne sera pas entériné). Même le président d’Israël – une fonction honorifique – demande à Benyamin Netanyahu « d’arrêter immédiatement le processus législatif ». Il n’en sera rien, même s’il a pris du plomb dans l’aile.

« On ne voulait pas voir les Palestiniens »

« Le camp de la paix est plus petit que celui du combat pour la démocratie mais il y a des lignes parallèles », observe Yuval Rahamim, ancien président du Forum des ONG pour la paix qui regroupe plus de cent associations travaillant sur le conflit israélo-palestinien. Autrement dit, c’est davantage un changement de direction du mégaphone, vers d’autres priorités, d’autres interlocuteurs, qu’une extinction des voix de la paix. Car « on les entend toujours, ça dépend où vous êtes », affirme-t-il encore. Le 6 octobre, à la veille de l’aube rouge, plusieurs centaines de femmes du mouvement israélien Women Wage Peace (Les femmes œuvrent pour la paix) et de l’association palestinienne Women of the Sun (Les femmes du soleil) ont manifesté en faveur de la paix à Jérusalem et près de la mer Morte. « C’est la première fois que nous avons un véritable partenariat entre des femmes israéliennes et palestiniennes à pied d’égalité », expliquait à l’AFP Houda Abu Arqoub, directrice régionale de l’Alliance pour la paix au Moyen-Orient (ALLMEP), qui chapeaute les deux associations. « Je suis très heureuse d’être ici et de sentir que nous, femmes palestiniennes, ne sommes pas seules et qu’il y a beaucoup d’autres femmes qui veulent mettre un terme aux tueries », confiait Yasmine Soud, une Palestinienne de Bethléem.

« C’est vrai que ce camp n’est pas aussi fort qu’avant, mais il est toujours vivant. Ce n’est pas la voix de la paix qui aurait disparu ou serait plus faible, c’est la population qui a changé. Avec ce régime, il ne peut pas y avoir beaucoup de résultats », reprend Yuval Rahamim. « Dans les années 1960, 70, quand j’étais petit, on parlait tout le temps de paix à l’école. Avoir la paix était la devise nationale. En vingt ans, tout le système éducatif a changé, capturé par la droite. Ce n’est plus le discours. »

Aujourd’hui, il est directeur, côté israélien, du Forum israélo-palestinien des familles endeuillées. Créée il y a 30 ans, l’ONG, l’une des plus actives de la mouvance pacifiste, rassemble 700 familles binationales qui ont perdu des proches au cours des conflits, et vise à les faire se rencontrer, « virtuellement et physiquement », pour « raconter de manière émotionnelle des histoires personnelles, des vies brisées, faire entendre et accueillir la douleur vécue afin de changer le regard sur l’ennemi ». Des interventions sont régulièrement organisées dans les collèges et lycées. Yuval, qui a perdu son père quand il était adolescent, avait alors « la vengeance pour rêve ». « Je comprends le sentiment de beaucoup d’Israéliens qui ne pense qu’à ça. Mais la vengeance n’apporte rien. La seule façon de protéger nos proches, c’est de finir ce conflit. »

Délaissée par la communauté internationale, dédaignée par les nouvelles générations de dirigeants des pays arabes, notamment du Golfe, mise à mal par l’ex-président américain Donald Trump, la cause palestinienne est ce dossier remisé au fond de la pile. « Pendant des années, la société israélienne a eu l’impression de pouvoir avoir le beurre et l’argent du beurre : les territoires, un calme relatif, le développement… On ne voulait pas voir les Palestiniens, on pouvait ignorer le problème et gérer le conflit plutôt que de le résoudre. Ce qui vient de passer très douloureusement montre le contraire. C’est l’échec d’une simple conception de gestion du conflit », analyse Alain Rozenkier. « Israël a réussi à garder le terrorisme à des niveaux « gérables » et il y avait ce message sous-jacent disant « tant que ça marche, ne répare pas » », renchérit le chercheur Arnon Dgani.

Quel interlocuteur palestinien ?

Pour l’heure, le fusil a remplacé le rameau dans le bec de la colombe : « Pour le moment, la rage des gens, c’est de faire tomber le Hamas, témoigne David Ben Ishay, joint en Israël. Il va falloir régler cette question trop longtemps mise sous le boisseau. » Longtemps sujet de discorde au sein même du mouvement de la paix, la négociation avec le mouvement islamiste maître de Gaza ne devrait plus l’être désormais. Mais la question d’un interlocuteur palestinien « raisonnable » se posera. Pour Alain Rozenkier, « on n’éradiquera pas le Hamas complètement, il continuera à exister, mais j’espère qu’il y aura un affaiblissement considérable et qu’il ne sera pas le partenaire. Mais qu’est-ce qui va venir à la place ? Une Autorité palestinienne en décomposition, qui n’a pas le respect et l’aura qu’elle devrait avoir dans la population ? Mahmoud Abbas qui arrive en fin de course… ? » Dans les Territoires occupés de Cisjordanie, le champ politique est aussi en ruine.

Sur le plan national aussi, « des comptes vont être demandés », assure Alain Rozenkier. Jeudi 12 octobre, le chef de l’opposition Yaïr Lapid accusait le gouvernement d’« échec impardonnable » et 86% des Israéliens (et 79% des partisans de la coalition) le rendent responsable des tueries. « Il y aura une commission d’enquête avec une société civile qui attendra les résultats et qui ne sera pas disposée à faire de cadeaux. » Et par la suite, celle-ci « aura un rôle à jouer, veut croire le leader de La Paix maintenant, parce que les insuffisances montrent le bien-fondé de sa contestation et des critiques qu’elle émettait auparavant et qui lui ont valu les accusations de trahison de la part de la droite, d’être collaboratrice du Hamas et de l’Iran. »

Manifestation contre la réforme du système judiciaire à Tel Aviv, samedi 20 mai 2023.
Manifestation contre la réforme du système judiciaire à Tel Aviv, samedi 20 mai 2023. AP – Tsafrir Abayov

En attendant, la résilience civile est déjà à l’œuvre, estime Alain Rozenkier. Après les massacres dans les kibboutzim et les occupations d’une vingtaine de localités par les éléments du Hamas, le temps de réaction de l’État et l’absence de parole forte de Benyamin Netanyahu a été vécu comme un deuxième choc. « Face à un gouvernement défaillant, ce sont toutes les associations qui se sont créées et solidifiées dans les dix derniers mois qui en l’espace de quelques heures se sont reconverties en structures de soutien à la population civile en recueillant matériel, nourriture, vêtements pour les milliers de personnes arrivées du sud dans le centre du pays démunis de tout. »

Pour d’autres en revanche, la capacité d’action est pour le moment paralysée : « ce n’est pas le moment de faire des rencontres, c’est trop tôt », soupire Yuval Rahamim d’une voix éteinte, mais espère pouvoir les reprendre rapidement. Devant l’impossibilité d’agir, son association doit se contenter de messages sur les réseaux sociaux et dans les journaux. « On devra entreprendre un très, très long chemin de guérison pour trouver la force de mettre peine, douleur et colère de côté. » Hormis l’espoir d’une médiation, Yuval Rahamim ne voit aucune solution concrète se profiler : « on ne sait même pas dans quel état on finira cette guerre. Les dégâts seront énormes. » Selon Samy Cohen, « le sujet même de la paix a disparu. Même la population israélienne la plus modérée ne croit plus à la possibilité de la paix. »

De son côté, Lior Amihai, de Shalom Arshav, voit « trois missions immédiates pour la paix maintenant » : « la première, c’est de faire pression sur le gouvernement pour obtenir la libération des nombreux otages aux mains du Hamas. » Femmes, hommes et enfants, israéliens et étrangers : quelque 120 personnes sont officiellement retenues prisonnières dans des caches disséminées dans la bande de Gaza. « Il faut ensuite continuer de diffuser l’analyse – désormais partagée par beaucoup je pense – que la raison pour laquelle nous en sommes là est qu’Israël a préféré payer le Hamas pour s’établir à Gaza au détriment des voix modérées de l’OLP parce qu’il voulait détruire l’idée d’un État palestinien. Enfin, l’opération militaire devra s’accompagner d’un agenda politique en faveur des droits des Palestiniens à un Etat et à l’auto-détermination. » Alain Rozenkier abonde : « On ne fera pas partir deux millions de Palestiniens. Israéliens et Palestiniens se retrouveront côte à côte, et il faudra bien trouver une solution pour éviter la répétition ad vitam æternam de ce type de situation. » Un vœu pieu formulé depuis 75 ans.

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