Le Hamas accuse Israël de «tergiverser» sur la libération des otages

Le Hamas « a perdu le contrôle à Gaza » et ses combattants « fuient vers le sud », a affirmé lundi le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant après plus de cinq semaines de guerre avec le mouvement islamiste palestinien.

Plus que 48h avant que les activités humanitaires de l’UNRWA ne cessent, a déclaré son directeur Thomas White. D’ici là, leurs reserves de carburant seront à sec. Israël refuse toujours de laisser le fuel entrer par le pasage de Rafah, à la frontière sud du territoire.

► Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a appelé ce lundi l’ONU et l’UE à « larguer de l’aide » sur la bande de Gaza pour soutenir les civils pris au piège de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.

► L’ONU rend un hommage mondial à ses plus de 100 collaborateurs tués à Gaza. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait demandé qu’une minute de silence soit observée à 9h30 heure locale dans les lieux où l’organisation dispose d’une représentation.

► Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé ce lundi à 19h que le bilan des bombardements israéliens dans la bande de Gaza avait atteint les 11 240 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre, dont 4 630 enfants. Depuis cette date, plus de 1 200 Israéliens ont été tués, après un bilan revu à la baisse vendredi 10 novembre. L’armée israélienne fait état de 239 personnes retenues en otage par le Hamas.


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23h35 : Romuald Sciora, spécialiste des Nations unies, revient sur le peu de marge de manœuvre de l’ONU

À Gaza, les opérations humanitaire de l’UNRWA, l’agence des nations unies pour les réfugiés palestiniens, cesseront dans 48h faute de carburant. Que peut donc l’ONU face à cette catastrophe qui s’annonce ?

23h20 : «J’ai reçu une balle dans le ventre»: rescapé de l’attaque du 7 octobre, un jeune israélien raconte

Le 7 octobre, l’attaque du Hamas en Israël a été marquée par celle d’un festival de musique. Plus d’un mois après l’assaut, Raz Peri est sorti de l’hôpital. Un témoignage recueilli par nos envoyés spéciaux à Tel Aviv, Murielle Paradon et Boris Vichith.

22h50 : L’armée israélienne confirme l’identité d’une soldate otage du Hamas

L’armée israélienne a confirmé mardi l’identité d’une soldate otage du Hamas, après la publication par la branche armée du mouvement islamiste palestinien d’une vidéo montrant la jeune femme en captivité. « Nous sommes de tout coeur avec la famille Marciano, dont la fille, Noa, a été brutalement enlevée par l’organisation terroriste du Hamas », écrit l’armée dans un communiqué, confirmant ainsi pour la première fois l’identité d’une des quelque 240 personnes emmenées comme otages dans la bande de Gaza lors de l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre.

22h30 : Tamara Alrifai (UNRWA): «Nos camions ne pourront plus se déplacer»

Plus que 48h avant que les activités humanitaires de l’UNRWA, le pourvoyeur principal d’aide à Gaza, ne cessent. C’est ce qu’a déclaré sur le réseau social X son directeur Thomas White. Dans 48h, leurs reserves de carburant seront à sec. Israël refuse toujours de laisser le fuel entrer par le pasage de Rafah, à la frontière sud du territoire. Jointe par téléphone, Tamara Alrfirai, directrice des opérations extérieures de l’UNRWA, décrit une situation extrèmement préoccupante. Plus de 700 000 déplacés ont trouvé refuge dans les abris de l’UNRWA, qui cesseront d’être approvisionné.

22h00 : Le président indonésien exhorte Joe Biden à « en faire davantage pour mettre fin aux atrocités » à Gaza

Le président indonésien Joko Widodo a exhorté, lors d’une visite à la Maison Blanche lundi, son homologue américain Joe Biden à « en faire davantage pour mettre fin aux atrocités » à Gaza et instaurer un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.« L’Indonésie appelle les États-Unis à en faire davantage pour mettre fin aux atrocités à Gaza. Un cessez-le-feu est indispensable pour le bien de l’humanité », a déclaré Joko Widodo lors de sa rencontre avec Joe Biden dans le Bureau ovale.

21h35 : Le Hamas accuse Israël de « tergiverser » sur la libération des otages

La branche armée du Hamas a accusé lundi Israël de « tergiverser » dans les discussions, via une médiation qatarie, portant sur la possible libération de dizaines d’otages en échange de celle de « 200 enfants et 75 femmes » incarcérés par Israël. « La médiation qatarie a mené des efforts pour obtenir la libération des [otages] en échange de la libération de 200 enfants palestiniens et 75 Palestiniennes des prisons de l’ennemi », a assuré le porte-parole des brigades Ezzedine al-Qassam, Abou Obeida, dans un enregistrement audio diffusé par le Hamas.

Israël « a réclamé la libération de 100 [otages], nous avons informé la médiation que nous pouvions libérer les otages si nous obtenions cinq jours de trêve – c’est-à-dire un cessez-le-feu et le passage de l’aide vers tous les gens de notre peuple partout dans la bande de Gaza – mais l’ennemi tergiverse », a-t-il poursuivi.

21h15 : L’armée israélienne soupçonne le Hamas d’avoir détenu des otages dans un hôpital

L’armée israélienne a déclaré lundi avoir des « indices » montrant que les combattants du Hamas ont détenu dans un hôpital pour enfants de la bande de Gaza des otages qu’ils avaient enlevés lors de leur attaque dans le sud d’Israël, le 7 octobre. Sous l’hôpital al-Rantissi, dans le nord de la bande de Gaza, l’armée israélienne a rassemblé « des indices qui font penser que le Hamas détenait des otages ici », comme un biberon ou un bout de corde attaché à une chaise, a dit le porte-parole de l’armée Daniel Hagari, vidéo à l’appui.

« Cela fait actuellement l’objet d’une enquête, mais nous disposons également de renseignements qui le confirment », a ajouté M. Hagari. « En outre, nous avons trouvé des preuves que les terroristes du Hamas sont revenus du massacre du 7 octobre dans cet hôpital, entre autres, […] après avoir massacré des Israéliens dans leurs maisons », a déclaré le porte-parole. Parmi ces « preuves » figure une moto « avec des impacts de balle » qui « a été utilisée par les terroristes du Hamas lors du massacre du 7 octobre », a affirmé l’armée lundi dans un communiqué.

20h55 : Pour Lula, la réponse d’Israël est « aussi grave » que l’attaque du Hamas

Le président brésilien Lula a accusé lundi Israël de « tuer des innocents sans aucun critère » dans la bande de Gaza, jugeant la réponse de l’Etat hébreu « aussi grave » que les attaques du Hamas. « Après les actes de terrorisme du Hamas, les conséquences, la solution d’Israël s’est avérée aussi grave que celle du Hamas. Ils tuent des innocents sans aucun critère », a affirmé Luiz Inacio Lula da Silva lors d’une cérémonie officielle à Brasilia.

Le président du plus grand pays d’Amérique latine a également accusé Israël de « lancer des bombes là où il y a des enfants, comme sur des hôpitaux, sous prétexte que des terroristes s’y trouveraient ». « C’est inexplicable. D’abord, il faut sauver les femmes et les enfants, après vous vous battez avec qui vous voulez », a insisté Lula.

Lula va accueillir lundi soir dans une base aérienne de Brasilia 22 citoyens brésiliens et dix membres de leurs familles qui vivaient à Gaza et ont pu être évacués dimanche en traversant la frontière égyptienne, après plus d’un mois d’attente.

Jeudi, Celso Amorim, proche conseiller de Lula qui représentait le Brésil à une conférence humanitaire sur Gaza à Paris, s’est déclaré en faveur d’un « cessez-le-feu », estimant que la mort de milliers d’enfants palestiniens dans des bombardements israéliens faisait penser à « un génocide ».

20h30 : « Depuis le début de la guerre, le chef du Hezbollah, a prononcé deux discours qui témoignent de sa volonté d’éviter une escalade majeure »

Frappes américaines sur des groupes pro-Iran en Syrie, échanges de tirs à la frontière Israël-Liban… La guerre à Gaza risque-t-elle de dégénérer en une confrontation régionale ? Pour le chercheur Thomas Pierret, chargé de recherches à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (Iremam), les différents acteurs souhaitent l’éviter mais s’adressent « des messages violents ». Un entretien de Nicolas Falez.

19h50 : Joe Biden demande des « actions moins intrusives » de la part d’Israël dans l’hôpital d’Al-Chifa

Joe Biden a demandé lundi à Israël de protéger l’hôpital d’Al-Chifa, le principal de Gaza, près duquel se déroulent des combats entre l’armée israélienne et des combattants du Hamas. « J’espère et je m’attends à des actions moins intrusives à propos de l’hôpital », a déclaré le président américain à la Maison Blanche, questionné par des journalistes pour savoir s’il en avait parlé avec les dirigeants israéliens. « L’hôpital doit être protégé », a-t-il ajouté.

19h20 : Le gouvernement du Hamas annonce un nouveau bilan de 11 240 morts

Le gouvernement du Hamas a annoncé ce lundi que 11 240 Palestiniens avaient été tués dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre. Parmi les morts recensés à ce jour figurent 4 630 enfants et 3 130 femmes, a détaillé le gouvernement du Hamas palestinien. En outre, 29 000 personnes ont été blessées. Le ministère de la Santé du Hamas assure de son côté que des dizaines de corps jonchent les rues du nord de la bande de Gaza et qu’il est impossible de les recenser car l’armée israélienne vise les ambulances et les soignants tentant de les approcher.

18h45 : Israël affirme que le Hamas « a perdu le contrôle à Gaza »

Le Hamas « a perdu le contrôle à Gaza » et ses combattants « fuient vers le sud », a affirmé lundi le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant après plus de cinq semaines de guerre avec le mouvement islamiste palestinien. Des civils « pillent les bases du Hamas. Ils ne croient plus au gouvernement [du Hamas, NDLR] » au pouvoir dans le petit territoire palestinien pilonné sans relâche par Israël et plongé dans une situation humanitaire catastrophique, a aussi assuré le ministre dans un message vidéo diffusé par plusieurs chaînes de télévision.

18h20 : La Suède affirme que certains de ses citoyens ont quitté Gaza et que d’autres devraient le faire

Davantage de citoyens ou de résidents suédois pourront quitter Gaza mardi après que le premier groupe ait reçu l’autorisation de partir ce lundi, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. Le ministère avait déclaré plus tôt que 80 personnes avaient eu la possibilité de quitter Gaza lundi alors que les combats se poursuivent dans la guerre entre Israël et le Hamas, et que certaines l’avaient fait en traversant la frontière de Rafah vers l’Égypte.

« Le ministère des Affaires étrangères a été informé que 100 autres Suédois auront la possibilité de traverser la frontière demain », a-t-il indiqué dans un courrier électronique adressé à Reuters. « Nous espérons que davantage de Suédois pourront bientôt quitter Gaza. » Plus de 500 personnes possédant la citoyenneté suédoise ou un permis de séjour ont demandé de l’aide pour quitter Gaza.

Le ministère danois des Affaires étrangères a également déclaré lundi que deux Danois avaient quitté Gaza dimanche soir, en plus de deux autres qui étaient partis la semaine dernière. Le ministère travaille toujours à permettre aux personnes restant sur la liste d’évacuation danoise de quitter l’enclave palestinienne, a-t-il indiqué.

17h55 : « Des gens vont mourir dans quelques heures sans respirateurs artificielles qui fonctionnent », selon un chirurgien de MSF

L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a dit être parvenue lundi matin à joindre un membre de son équipe à l’hôpital al-Chifa. « Devant l’entrée principale, il y a beaucoup de corps, il y a aussi des patients blessés, nous ne pouvons pas les amener à l’intérieur », alerte ce chirurgien, cité sur X (ex-Twitter) par MSF. Il décrit un hôpital où il n’y ni électricité, ni eau, ni nourriture. « Des gens vont mourir dans quelques heures sans respirateurs artificielles qui fonctionnent », s’alarme-t-il.

17h15 : À la Une de la presse internationale, la situation des hopitaux à Gaza

Plusieurs titres de presse reprennent cette photo : de minuscules nouveau-nés, emmaillotés dans des bâches, allongés côte à côte, à 7 ou 8 dans un même lit pour essayer de les garder au chaud – donc, vivants. Nous sommes dans l’hôpital al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza, qui opère « sous bombardement, sans électricité, eau propre, ni nourriture », décrit le Guardian, pris au piège des affrontements entre le Hamas et l’armée israélienne. Lisez l’intégralité de la revue de presse internationale.

À lire aussiRevue de presse internationale – Les hôpitaux du nord de Gaza pris dans l’étau des combats

16h55 : Israël estime que la « pression internationale » s’accroît concernant la guerre à Gaza

Le chef de la diplomatie israélienne a estimé lundi que la pression internationale sur son pays s’accentuait concernant les opérations militaires dans la bande de Gaza et qu’il fallait s’efforcer d’en prolonger « la légitimité ». « Nous avons deux ou trois semaines avant que la pression internationale ne s’intensifie vraiment, mais le ministère des Affaires étrangères s’efforce d’élargir la fenêtre de légitimité et les combats se poursuivront aussi longtemps que nécessaire », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Eli Cohen, selon des propos transmis à l’AFP par son porte-parole.

16h40 : Au Liban, un journaliste légèrement blessé par des tirs israéliens

Un journaliste d’Al-Jazeera a été légèrement blessé lundi par des tirs israéliens, selon la chaîne qatarie et un responsable local, alors qu’il couvrait avec d’autres correspondants de presse les bombardements dans le sud du Liban. Ce bombardement intervient un mois jour pour jour après la mort d’un journaliste de l’agence Reuters, Issam Abdallah, dans un bombardement similaire au cours duquel six autres journalistes – deux de l’AFP, deux de Reuters et deux de la chaîne qatarie Al-Jazeera – ont été blessés.

Les journalistes d’une dizaine de médias, notamment libanais, effectuaient une tournée dans le village frontalier de Yaroun qui avait été visé par des bombardements israéliens. Un journaliste d’Al-Jazeera, Issam Mawassi, a été « légèrement blessé » et une voiture de la chaîne a été endommagée, a déclaré le chef du bureau d’Al-Jazeera au Liban, Mazen Ibrahim, sur la chaîne.

16h20 : Appel du monde français de la culture à une marche dimanche à Paris pour que « cesse immédiatement » la « guerre fratricide »

Quelque 500 personnalités de la culture, dont Isabelle Adjani, Sami Bouajila et Claude Lelouch, ont appelé lundi à une « marche silencieuse, solidaire, humaniste et pacifique », dimanche à Paris, et souhaité que « cesse immédiatement » la « guerre fratricide » entre Palestiniens et Israéliens.

« Nous organisons une marche silencieuse, solidaire, humaniste et pacifique qui s’ouvrira avec une seule longue banderole blanche. Pas de revendication politique, ni de slogan. Drapeaux blancs, mouchoirs blancs sont les bienvenus », écrit dans un communiqué un collectif dénommé « Une autre voix », présidé par l’actrice Lubna Azabal.

Ce défilé doit partir de l’Institut du monde arabe vers le Musée d’art et d’Histoire du judaïsme pour aller vers les Arts et métiers. « Depuis le 7 octobre 2023, l’horreur et la souffrance déchirent Palestiniens et Israéliens selon une mathématique monstrueuse qui dure déjà depuis longtemps. Cette guerre fratricide nous touche toutes et tous, et peu importe nos raisons ou affinités de part et d’autre du mur, nous souhaitons qu’elle cesse immédiatement et que les deux peuples puissent enfin vivre en paix », écrit le collectif.

16h00 : Hommage mondial de l’ONU à ses plus de 100 collaborateurs tués à Gaza

Le drapeau des Nations unies en berne au centre des Nations unies à Genève, en Suisse, le 13 novembre 2023.
Le drapeau des Nations unies en berne au centre des Nations unies à Genève, en Suisse, le 13 novembre 2023. © DENIS BALIBOUSE / REUTERS

Une minute de silence et les drapeaux en berne : l’ONU a rendu lundi un hommage mondial à ses plus de 100 collaborateurs tués dans la guerre entre Israël et le Hamas. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait demandé qu’une minute de silence soit observée à 9H30 heure locale dans les lieux où l’organisation dispose d’une représentation.

À Bangkok, Tokyo, Pékin, Beyrouth, Genève… le drapeau bleu et blanc des Nations unies a été abaissé en hommage aux plus de 100 employés de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

À Genève, deuxième plus grand centre des Nations unies après celui de New York, l’ONU n’a par ailleurs hissé aucun des drapeaux de ses 193 pays membres, bordant l’allée principale se trouvant devant l’imposant siège de l’organisation. Des dizaines de collaborateurs se sont réunis, lors d’une cérémonie dirigée par la directrice de l’ONU à Genève, la Russe Tatiana Valovaya.

« Le personnel de l’Unrwa à Gaza apprécie que l’ONU abaisse le drapeau dans le monde entier », a commenté depuis Rafah le directeur de l’Unrwa pour Gaza, Tom White, cité dans un communiqué. « À Gaza cependant, nous devons devons porter bien haut les couleurs de l’ONU pour montrer que nous sommes toujours debout et au service de la population de Gaza », a-t-il ajouté.

15h20 : Israël bloque les sites de la chaîne libanaise et pro-iranienne Al-Mayadeen

Le gouvernement israélien a annoncé lundi le blocage dans le pays des sites internet de la chaîne libanaise pro-iranienne Mayadeen TV, devenue selon lui un « porte-parole du Hezbollah ». Cette décision a été prise pour « empêcher un diffuseur de porter atteinte à la sécurité de l’État », a expliqué le ministre des Communications Shlomo Karhi.

Depuis plusieurs semaines, les échanges de tirs sont quotidiens entre le Hezbollah libanais et Israël dans la zone frontalière entre les deux pays, faisant craindre une extension dans le nord d’Israël du conflit en cours avec le Hamas palestinien dans la bande de Gaza. L’arrêté a été pris pour « bloquer les sites internet d’Al-Mayadeen en Israël », a écrit le ministre sur sa page Facebook. « Les émissions et les journalistes d’Al-Mayadeen sont au service des méprisables organisations terroristes ».

Le ministre dit avoir demandé au chef du commandement central de l’armée d’appliquer la même mesure en Cisjordanie occupée, où la société de production palestinienne travaillant avec Al-Mayadeen a annoncé avoir rompu ses liens avec la chaîne.

15h00 : [En Image] Des Palestiniens attendent de recevoir de la nourriture à Gaza

Des Palestiniens attendent de recevoir de la nourriture à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 novembre 2023.
Des Palestiniens attendent de recevoir de la nourriture à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 novembre 2023. © Hatem Ali / AP

14h25 : Greta Thunberg critiquée en Allemagne après avoir appelé à un « cessez-le-feu »

Plusieurs voix se sont élevées lundi en Allemagne pour critiquer l’activiste climatique Greta Thunberg après que celle-ci a appelé à un « cessez-le-feu » et arboré un keffieh noir et blanc lors d’une manifestation dédiée au climat la veille à Amsterdam. La militante a fait ces déclarations lors d’une marche pour l’environnement qui a rassemblé quelque 70 000 participants dans la ville néerlandaise pour réclamer davantage d’attention des autorités au changement climatique, à 10 jours de la tenue d’élections anticipées au Pays-Bas. « En tant que mouvement pour la justice climatique, nous devons écouter les voix de ceux qui sont opprimés et de ceux qui luttent pour la liberté et la justice », a-t-elle affirmé devant la foule.

Elle a été interrompue par un homme qui a tenté de lui arracher le micro, affirmant être venu pour une manifestation écologique – celle-ci était organisée par une coalition réunissant notamment Extinction Rebellion, Fridays for Future, Oxfam et Greenpeace – et non pour « son point de vue politique ». En Allemagne, où la sécurité d’Israël est considérée comme « raison d’État » en raison de la responsabilité historique du pays dans la Shoah, cet épisode a suscité des remous, certains lui reprochant des prises de positions jugées pro-palestiniennes dans le conflit entre Israël et le Hamas.

13h55 : Les opérations humanitaires à Gaza « cesseront sous 48 heures » faute de carburant, prévient l’ONU

Le patron de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Gaza Thomas White a prévenu que les « opérations humanitaires cesseront sous 48 heures, aucun carburant n’étant autorisé à entrer à Gaza », assiégée par Israël et en proie aux combats entre le Hamas et Israël.

« Ce matin, deux de nos principaux distributeurs d’eau ont cessé de fonctionner – ils sont tout simplement tombés en panne de carburant – ce qui privera 200 000 personnes d’eau potable » dans le petit territoire, où plus de la moitié des 2,4 millions d’habitants sont déplacés et dépendent désormais totalement de l’aide humanitaire pour survivre, a-t-il précisé dans un deuxième message sur X (ex-Twitter).

« Aucun carburant n’est entré dans Gaza depuis le 7 octobre », a-t-il rappelé.

13h31 : Joe Biden rencontre le président indonésien pour lui demander de peser davantage en faveur d’une résolution du conflit au Proche-Orient

Le président américain Joe Biden va demander lundi à son homologue indonésien Joko Widodo qu’il rencontre à la Maison Blanche de peser davantage en faveur d’une résolution du conflit Israël-Hamas, ont expliqué des responsables américains. Cette rencontre visait originellement à serrer les rangs avant la rencontre entre M. Biden et son homologue chinois Xi Jinping mercredi à San Francisco, en marge d’un sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (Apec). Mais elle a changé de tournure avec le conflit dans la bande de Gaza. Joe Biden soutient fermement Israël tandis que Joko Widodo est à la tête du plus grand pays musulman du monde.

« Il sera essentiel d’écouter le point de vue de l’Indonésie à propos du conflit en cours au Proche-Orient », a confié dimanche aux journalistes un haut responsable américain. « Je pense que le président va chercher à ce que l’Indonésie joue un rôle plus important. » Cela inclurait la « question du cessez-le-feu » mais aussi des objectifs à long terme comme une solution à deux États et la reconstruction de la bande de Gaza, a-t-il ajouté.

Joe Biden « voudra écouter soigneusement ce que le président Widodo a entendu » au sommet conjoint de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) qui a condamné samedi à Riyad les actions « barbares » des forces israéliennes à Gaza. Le président indonésien transmettra le « message très fort » convenu lors de ce sommet au président américain, a-t-il dimanche soir à Washington dans un discours télévisé. « Par ailleurs, je serai porteur d’un message spécifique du président palestinien Mahmoud Abbas, qui m’a demandé de le transmettre au président Joe Biden », a ajouté le président indonésien.

13h00 : Israëlun civil blessé dimanche par un tir venu du Liban est mort, dit son employeur

La compagnie nationale d’électricité israélienne a annoncé, lundi 13 novembre, qu’un de ses employés avait succombé à ses blessures après avoir été touché dimanche par un tir de missile anti-char venu du Liban. « La compagnie est endeuillée après la mort d’un collègue dans des tirs du Hezbollah pendant qu’il travaillait dans la région de Dovev », indique la compagnie, citée par l’AFP. Dimanche, l’armée israélienne avait dit avoir répliqué après qu’un missile a touché un véhicule près de la localité frontalière de Dovev. Les secours avaient fait état de dix blessés.

11h59 : Le Premier ministre palestinien demande à l’ONU et l’UE de « larguer de l’aide » sur Gaza

Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a appelé lundi l’ONU et l’UE à « larguer de l’aide » sur la bande de Gaza pour soutenir les civils pris au piège de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien. « J’appelle les Nations unies et l’Union européenne à larguer de l’aide sur la bande de Gaza, en particulier dans le nord, comme cela a été fait à maintes reprises dans le monde », a-t-il lancé lors du conseil des ministres de l’Autorité palestinienne à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

11h42 : Bras de fer autour de la question du carburant dont dépendent les hôpitaux à Gaza 

« Il n’y a plus d’électricité » dans les hôpitaux du nord de la bande de Gaza faute de carburant, a affirmé Youssef Abou Rich, le vice-ministre de la Santé du gouvernement Hamas à l’Agence France-presse (AFP), lundi, ce qui les rend donc de fait « hors service ». Pour relancer les générateurs, il faudrait du carburant, mais il se fait de plus en plus rare en raison du « siège total » imposé par Israël.

Et cette ressource est l’objet d’une bataille de communication. Des médecins ont mis en ligne des images les montrant en train d’opérer à la bougie, à la lampe torche, ou seulement avec les lumières des téléphones portable, faute d’électricité dans les hôpitaux.

Le vice-ministre de la Santé du gouvernement Hamas a par ailleurs communiqué un nouveau bilan ce lundi, annonçant la mort de « sept bébés prématurés » et de « 27 patients en soins intensifs » depuis samedi en raison du manque d’électricité à l’hôpital al-Chifa.

Sur cette image issue d'une vidéo fournie par l'armée israélienne et datée du 12 novembre 2023, un soldat se dirige vers un bâtiment avec des jerricanes à la main.
Sur cette image issue d’une vidéo fournie par l’armée israélienne et datée du 12 novembre 2023, un soldat se dirige vers un bâtiment avec des jerricanes à la main. via REUTERS – ISRAELI ARMY HANDOUT

Pourtant, dimanche soir, le porte-parole de l’armée israélienne Daniel Hagari a assuré avoir « proposé de fournir du carburant de l’armée pour les besoins urgents de l’hôpital » al-Chifa, mais que, « la direction du Hamas empêche l’hôpital de récupérer le carburant ». Dans des images nocturnes publiées dimanche soir par l’armée israélienne sur X, on peut voir des soldats déposer des bidons à proximité d’un bâtiment.

Mohammed Abou Salmiya, directeur de l’hôpital al-Chifa, a indiqué à l’AFP que « l’armée [israélienne l’avait] appelé deux fois pour dire qu’elle allait livrer du carburant » qu’elle déposerait à un point situé « à 500 mètres d’al-Chifa ». « Au début, ils m’ont dit 2 000 litres puis ils sont revenus en disant 300 litres à condition qu’ils ne soient pas donnés au Hamas », a-t-il poursuivi. « Je leur ai répondu « si vous voulez aider, j’ai besoin de 8 000 litres au moins pour faire tourner les principaux générateurs et sauver des centaines de patients et de blessés », ils ont refusé et nous ne savons pas où en est la situation ».

11h05 : Un abri de l’Unrwa touché par des tirs israéliens dans le sud de la bande de Gaza

Un refuge du Bureau de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Rafah, au sud de la bande de Gaza, a subi d’importants dégâts suite à des frappes navales de la force israélienne, a annoncé ce lundi l’agence de l’ONU. Le personnel international de l’ONU présent à Rafah avait quitté le bâtiment 90 minutes avant la frappe, indique un communiqué. Aucune victime n’a été signalée parmi le personnel.

« Cette récente attaque montre une fois de plus que nulle part dans la bande de Gaza il n’y a de sécurité. Ni le nord, ni le centre, ni le sud. Le mépris pour la protection des infrastructures civiles, y compris les installations de l’ONU, les hôpitaux, les écoles, les abris et les lieux de culte, témoigne du degré d’horreur que les civils de Gaza vivent chaque jour », a déclaré Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa).

L’Unrwa a enregistré des dommages sur plus de 60 de ses installations, principalement des écoles abritant des milliers de civils dans la bande de Gaza. Au moins 66 personnes déplacées ont été tuées et plusieurs centaines blessées, précise le communiqué. Sur l’ensemble des installations endommagées, 70% se trouvaient au sud de Wadi Gaza, le cours d’eau censée délimiter la zone des combats.

10h34 : Un navire turc transportant des hôpitaux de campagne est arrivé au port égyptien d’Al-Arish 

Un navire humanitaire turc transportant des hôpitaux de campagne pour la bande de Gaza est arrivé au port égyptien d’Al-Arish, proche du terminal de Rafah frontalier du territoire palestinien, a déclaré lundi à l’AFP un responsable du port. Il s’agit du premier navire de secours transportant des hôpitaux de campagne pour Gaza à arriver en Égypte, alors que tous les hôpitaux de la ville de Gaza sont désormais hors service car il n’y a plus d’électricité, affirme le ministère de la Santé du Hamas.

« Le navire qui est arrivé à l’aéroport d’Al-Arish transporte du matériel, des générateurs, des ambulances pour établir 8 hôpitaux de campagne », a déclaré à l’AFP un responsable du ministère turc de la Santé. La Turquie attendait le feu vert des autorités égyptiennes pour mettre en place des hôpitaux de campagne à l’aéroport d’Al-Arish, a-t-il expliqué. « Nous avons reçu le feu vert des autorités égyptiennes. » « Nous installerons ces hôpitaux dans les zones indiquées par les autorités égyptiennes », a-t-il ajouté.

10h15 : Le couloir sécurisé ouvert jusqu’à 16h vers le sud de Gaza, assure l’armée israélienne

Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee appelle encore ce lundi 13 novembre, sur X, les habitants du nord de la bande de Gaza à évacuer vers le sud. Le couloir sécurisé sera ouvert de 9h à 16h (heure locale), affirme-t-il, via l’axe Salah al-Din.

09h45 : L’armée israélienne annonce des tirs de mortier lancé du Liban

Le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a publié lundi sur X un message indiquant que des tirs de mortier ont à nouveau été échangés depuis le territoire libanais « Il n’y a pas eu de victimes, a-t-il précisé. Dimanche, dix-huit Israéliens ont été blessés, dont un grièvement, après que la milice du Hezbollah, soutenue par l’Iran, a tiré des missiles antichars depuis le sud du Liban.

09h13 : L’exode se poursuit vers le sud de la bande de Gaza

Selon l’ONU, plus de 1,5 des 2,4 millions d’habitants ont été déplacés dans l’enclave palestinienne. La plupart des réfugiés se regroupent dans des bâtiments de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) où les conditions de vie sont très dures. Malak est adolescente et elle vit dans l’un de ces centres au sud de la bande de Gaza depuis un mois.

08h46 : Quelles perspectives politiques pour les Palestiniens ?

Après plus d’un mois de guerre, il reste difficile de savoir quelle situation émergera de ce conflit. Qui pour diriger Gaza après la guerre ? Israël affirme vouloir « éradiquer » le Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir qui a lancé les attaques meurtrières du 7 octobre. Mais parvenir à ce but de guerre signifierait réoccuper l’enclave palestinienne dont le pays s’est retiré en 2007, estime le politologue et sondeur palestinien, Khalil Shikaki, qui dirige le Centre palestinien de recherche sur les politiques et les enquêtes. « Lorsque cela se sera produit, Israël sera coincé à Gaza. Car s’il se retire, le Hamas reprendra le pouvoir. Et s’il cherche quelqu’un pour remplacer le Hamas, il ne trouvera personne. À moins que cela ne s’inscrive dans un processus plus large qui inclurait aussi la Cisjordanie. »

La chute du Hamas laisserait un vide politique dans la bande de Gaza. À l’inverse, en Cisjordanie, le pouvoir de l’Autorité palestinienne semble peu contesté. Mais la cote de popularité de ses dirigeants est au plus bas. Et la probabilité de voir émerger de nouvelles figures, plus rassembleuses – comme Marwan Barghouti, actuellement détenu en Israël – est faible. « À ce stade, la perspective d’élections qui permettrait à Barghouti d’émerger comme un acteur politique est très improbable dans un futur proche. Néanmoins, Barghouti est l’homme politique palestinien le plus populaire. Et si des élections se tiennent, il n’y a aucun doute qu’il serait capable de gagner. »

Mais l’impopularité de Mahmoud Abbas est aussi l’un des arguments qui pèse en faveur de l’absence d’élections. Et il n’y a pas, pour l’heure, de réelle perspective de renouvellement de la classe politique palestinienne.

08h25 : 44 soldats israéliens tués à Gaza depuis le début de la guerre

L’armée israélienne a annoncé lundi la mort de deux nouveaux soldats dans les combats dans la bande de Gaza, portant à 44 le total de ses militaires tués dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec le Hamas. Israël frappe sans répit la bande de Gaza depuis l’attaque meurtrière menée sur son sol par le Hamas le 7 octobre, et mène en parallèle depuis le 27 octobre une opération terrestre dans le but « d’anéantir » le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir dans le territoire.

07h52 : Le gouvernement du Hamas affirme que « tous les hôpitaux » du nord de la bande de Gaza sont « hors service »

Le vice-ministre de la Santé du gouvernement du Hamas a indiqué lundi à l’AFP que « tous les hôpitaux de la province de Gaza », le nord de la bande de Gaza où les combats ont lieu entre l’armée israélienne et les combattants du Hamas, étaient « hors service ».

Il a par ailleurs affirmé que « six bébés prématurés » et « neuf patients en soins intensifs » étaient morts en raison du manque d’électricité à l’hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza pilonnée et assiégée par Israël. Youssef Abou Rich, présent dans l’hôpital où s’abritent aussi des milliers de déplacés, avait donné dimanche soir un précédent bilan de « cinq bébés » et « sept patients » décédés. Samedi, l’hôpital avait annoncé que 39 bébés prématurés étaient encore à al-Chifa et que des infirmiers procédaient à des « massages respiratoires à la main » pour les maintenir en vie. Un médecin de l’ONG Médecins sans frontières (MSF), avait indiqué également que 17 patients se trouvaient en soins intensifs.

07h16 : Les drapeaux de l’ONU en berne en mémoire du personnel tué à Gaza

Le drapeau des Nations unies en berne après une cérémonie en mémoire des employés de l'ONU morts lors de la guerre entre Israël et le Hamas, devant le bâtiment de l'ONU, à Bangkok, le 13 novembre 2023.
Le drapeau des Nations unies en berne après une cérémonie en mémoire des employés de l’ONU morts lors de la guerre entre Israël et le Hamas, devant le bâtiment de l’ONU, à Bangkok, le 13 novembre 2023. AFP – LILLIAN SUWANRUMPHA

Les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments de l’ONU à travers l’Asie notamment ce lundi, et le personnel appelé à observer une minute de silence en mémoire de leurs collègues tués dans la guerre entre Israël et le Hamas. Le drapeau bleu et blanc des Nations unies a été baissé à 9h30 heure locale à Bangkok, Tokyo et Pékin, au lendemain de l’annonce par l’ONU « d‘un nombre important de morts et de blessés » dans le « bombardement » du siège du programme onusien pour le développement (PNUD) à Gaza.

Des images de l’AFPTV ont également montré dimanche un cratère au milieu de la cour d’une école gérée par l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza.

L’Unrwa avait annoncé vendredi que plus de 100 de ses employés étaient morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

06h50 : Un possible accord sur la libération d’otages israéliens évoqué par Benyamin Netanyahu

Benyamin Netanyahu a jugé pour la première fois lors d’un entretien à la chaîne américaine NBC dimanche qu’un accord pour la libération des otages étaient possible. « Y a-t-il un accord potentiel ? » lui a demandé la journaliste. « Cela se pourrait », a répondu le Premier ministre palestinien, tout en invoquant la nécessité de ne pas s’étendre sur des négociations en cours pour qu’elles puissent aboutir.

Les contours de ces négociations menées au Qatar restent inconnus, souligne notre journaliste Guilhem Delteil. Plusieurs pistes ont été évoquées : elles vont de la libération d’une dizaine d’otages en échange de deux ou trois jours de trêve à la libération de tous les otages en échange de la libération de tous les prisonniers palestiniens en Israël.

Cette déclaration de Benyamin Netanyahu intervient alors que samedi soir, des dizaines de milliers d’Israéliens ont manifesté pour demander au gouvernement d’œuvrer à la libération des otages. Et certaines familles demandent l’arrêt de l’offensive terrestre, dénoncée comme une mise en danger de la vie des otages. Benyamin Netanyahu a assuré, dimanche, que ce sont au contraire ces opérations – cette mise sous pression du Hamas, dit-il – qui ont permis de faire avancer les discussions. Mais le Premier ministre qatarien avait lui estimé, au contraire, que l’escalade avait rendu les choses « considérablement plus compliquées ».

06h30 : L’hôpital d’al-Chifa à Gaza « ne fonctionne plus », selon l’OMS

Dans un message sur X (ex-Twitter), le patron de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a qualifié la situation à l’hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza, de « grave et dangereuse » après « trois jours sans électricité, sans eau ». « Les échanges de tirs et les bombardements incessants dans les environs aggravent des circonstances déjà difficiles », a dit Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Malheureusement, l’hôpital ne fonctionne plus comme un hôpital, a-t-il affirmé. Le monde ne peut rester silencieux quand les hôpitaux, qui devraient être des havres de paix, sont transformés en scènes de mort, de dévastation, de désespoir. Cessez-le-feu maintenant. »

Le vice-ministre de la Santé du gouvernement Hamas a affirmé dimanche que « cinq bébés prématurés » et « sept patients en soins intensifs » étaient morts en raison du manque d’électricité à l’hôpital al-Chifa.

Des nouveau-nés devant être placés en couveuse sont mis dans des lits normaux, à cause de coupures de courant dans l'hôpital d'al-Shifa, le 12 novembre 2023.
Des nouveau-nés devant être placés en couveuse sont mis dans des lits normaux, à cause de coupures de courant dans l’hôpital d’al-Shifa, le 12 novembre 2023. © OBTAINED BY REUTERS

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