Margalit City, un incubateur de startups en plein cœur de Jérusalem. C’est le coup d’envoi d’une nouvelle initiative. Une offensive technologique. La start-up nation part en guerre sur les réseaux sociaux. « Je crois que la « start-up nation » a prouvé il y a longtemps déjà que des petits pays peuvent avoir un fort impact. Aujourd’hui, c’est le début d’un effort pour trouver de vraies solutions à notre vrai problème de narratif », explique Fleur Hassan-Nahoum, la maire-adjointe de Jérusalem.
Une initiative qui réunit plusieurs centaines de personnes. Surtout des jeunes employés dans des start-ups, mais aussi des étudiants. Ancien ambassadeur, David Saranga dirige le Bureau de diplomatie numérique. « On assiste à un phénomène de déni du massacre… Comme il existe un négationnisme de la Shoah, il y a également un négationnisme du massacre du 7 octobre. Le monde se divise en trois. Ceux qui sont pour nous. Ceux qui sont contre quoi qu’on fasse. Et un très grand groupe qui est au milieu. Et la question, c’est : comment arriver vers eux ! », dit-il.
L’objectif pour Eran Yomtovian, un des organisateurs de l’initiative, est de faire entendre la version israélienne de ce qui se passe sur le terrain. « Nous essayons de trouver des solutions technologiques pour gagner la guerre sur les réseaux sociaux. C’est compliqué. Nous sommes en infériorité numérique évidente. Mais nous avons une supériorité technologique évidente. Et nous devons profiter de cet avantage pour remporter la victoire au niveau de l’information », indique-t-il.
Exemple concret : TikTok, la messagerie favorite des jeunes. « On va intervenir au niveau de l’algorithme de TikTok et ensuite pouvoir définir chaque utilisateur en fonction de ce qu’il comprend de la situation et venir lui donner un contenu qui sera adapté à ce qui lui manque, comme compréhension de la situation. Et donc, nous, on va apporter ce qu’on peut au niveau du marketing de ce projet. Le problème, c’est d’abord qu’il y a des gens qui ne cherchent leurs informations, leurs sources d’information que par TikTok, or personne sur TikTok ne vient donner de l’information pure. Donc, ce sont uniquement des choses qui tournent, qui traînent, donc on voudrait justement essayer de rééquilibrer tout ça. Au moins amener de l’information comme il se doit au niveau de TikTok, chose qui n’existe pas aujourd’hui », explique Ilanit Levi, une spécialiste de marketing.
Le coup d’envoi est donné. Le message doit être simple, explique Yonathan Sagir, planificateur stratégique : « Des choses réelles qui fonctionnent réellement très, très vite ! »