ChatGPT remet-il en question le droit d’auteur ? Depuis des années, les entreprises de la tech comme Open AI utilisent gratuitement des millions d’articles de presse pour entrainer leurs robots d’intelligence artificielle générative. D’ailleurs, si on interroge ChatGPT à ce sujet aujourd’hui, voici sa réponse : « Oui, j’ai été entrainé(e) à partir de données diverses et variées, y compris des articles de journaux, de différents médias et d’autres sources… »
En réaction à cela, le New York Times, comme d’autres journaux, explique avoir tenté de négocier avec OpenAI pour obtenir une rémunération en échange de l’utilisation de ses articles. Mais faute d’accord, le quotidien a donc finalement décidé de saisir la justice fédérale américaine pour violation des droits d’auteur. Il estime à plusieurs milliards de dollars le préjudice subi.
Alors que l’intelligence artificielle (IA) générative pourrait révolutionner la manière dont nous utilisons internet, et dans certains cas concurrencer les médias, les entreprises de presse ne veulent plus laisser les géants de la tech utiliser gratuitement leurs contenus pour faire du profit.
Le groupe allemand Axel Springer a signé il y a quelques mois un accord avec Open AI pour que ChatGPT renvoie vers certains des articles des médias qu’il contrôle. Des centaines d’autres entreprises de presse, y compris le New York Times, ont de leur côté installé en août une application qui empêche maintenant Open AI d’accéder à leurs articles.
Des procès dans d’autres secteurs
Plusieurs auteurs de livres à succès, dont l’auteur de « Game of Thrones », George R.R. Martin, ont lancé une action de groupe contre OpenAI, l’accusant d’avoir violé leurs droits d’auteur. D’autres entreprises, à commencer par les majors du secteur musical, en ont fait de même contre l’entreprise Anthropic, qu’ils accusent d’avoir utilisé les paroles de chansons pour développer son IA générative musicale.