« Compte tenu de la revendication de l’attentat par l’État islamique et des menaces qui pèsent sur notre pays, nous avons décidé de rehausser la posture Vigipirate à son niveau le plus élevé : urgence attentat », a indiqué le chef du gouvernement sur le réseau social X (ex-Twitter) à l’issue d’un conseil de défense. Conseil qui s’est déroulé à l’Élysée, qui a été dirigé par le président Emmanuel Macron et qui avait pour objet « l’attentat de Moscou et ses conséquences ».
« La revendication de l’attentat de Moscou provient de l’État islamique au Khorassan. Or, cette organisation menace la France et a été impliquée dans plusieurs projets d’attentats récents déjoués dans plusieurs pays d’Europe, dont l’Allemagne et la France », a précisé Matignon, qui ajoute que Gabriel Attal « a demandé au secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, placé sous son autorité, de convoquer demain (lundi) à la première heure une réunion associant l’ensemble des services de sécurité impactés par le rehaussement du niveau Vigipirate ».
En janvier, le plan Vigipirate avait été rétrogradé au niveau 2 « sécurité renforcée – risque attentat ».
À la suite de l’attentat de Moscou, un Conseil de Défense et de Sécurité nationale a été réuni ce soir à l’Elysée par le Président de la République.
Compte tenu de la revendication de l’attentat par l’état islamique et des menaces qui pèsent sur notre pays, nous avons décidé de…
— Gabriel Attal (@GabrielAttal) March 24, 2024
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L’attaque survenue vendredi soir au Crocus City Hall, près de Moscou, a fait au moins 137 morts et 182 blessés selon le dernier bilan. Les enquêteurs continuent de fouiller les décombres du bâtiment abritant la salle de concert, ravagée par un gigantesque incendie déclenché par les assaillants. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière en Russie depuis une vingtaine d’années et de la plus sanglante à avoir été revendiquée par le groupe EI en Europe.
Ce dimanche 24 mars était une journée de deuil national en Russie. Samedi, le président russe Vladimir Poutine, dans son allocution télévisée, n’a pas évoqué l’organisation islamique mais a avancé la piste ukrainienne, précisant que les assaillants présumés avaient été arrêtés « alors qu’ils se dirigeaient vers l’Ukraine ». Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, a rejeté ces accusations et pointé chez Vladimir Poutine une volonté de « rejeter la faute » sur son pays.