Le président du Parlement vénézuélien Jorge Rodriguez a proposé mercredi 11 septembre à l’Assemblée nationale d’adopter une résolution exhortant le président Nicolas Maduro, dont la réélection est contestée par l’opposition, à cesser toutes relations avec l’Espagne, où le candidat de l’opposition a trouvé asile.
Jorge Rodriguez demande à Nicolas Maduro de « rompre immédiatement toutes les relations diplomatiques, toutes les relations commerciales et toutes les relations consulaires » avec l’Espagne. « Que tous les représentants de la délégation gouvernementale du Royaume d’Espagne, que tous les consulats et tous les consuls sortent d’ici et que nous fassions revenir les nôtres de là-bas ! », a lancé le président du Parlement, qui était également le chef de campagne de Nicolas Maduro pour la présidentielle du 28 juillet.
« Que cessent les vols de l’Espagne vers et depuis le Venezuela sur des compagnies aériennes espagnoles […] que cessent immédiatement toutes les activités commerciales des entreprises espagnoles », a-t-il encore martelé.
Les députés espagnols veulent qu’Edmundo Gonzalez soit reconnu président du Venezuela
Plus tôt dans la journée, le Parlement espagnol a adopté un texte demandant au Premier ministre Pedro Sanchez de reconnaître le candidat de l’opposition vénézuélienne Edmundo Gonzalez Urrutia vainqueur de la présidentielle de juillet face à Nicolas Maduro.
La proposition, déposée par le Parti populaire (PP), principale formation d’opposition de droite, a été adoptée par 177 députés sur 350. Elle n’a qu’une valeur symbolique, la décision de reconnaître ou non Edmundo Gonzalez Urrutia comme président du Venezuela revenant au gouvernement Sánchez.
Ce document, concrètement, demande au chef de gouvernement socialiste de reconnaître Edmundo Gonzalez Urrutia « comme le légitime vainqueur de l’élection » du 28 juillet et « donc comme le président élu et légitime du Venezuela ». Il demande par ailleurs à Pedro Sanchez « de travailler à la reconnaissance d’Edmundo González au sein des instances européennes et internationales, avec l’objectif de garantir que le 10 janvier 2025, il prenne ses fonctions en tant que nouveau président du Venezuela. »
Ce texte a obtenu le soutien de l’ensemble des députés du PP et de Vox (extrême droite) mais a été rejeté par les socialistes.