L’International Brotherhood of Teamsters, le syndicat des camionneurs américains, ne rejoindra pas la cohorte des organisations syndicales qui, en majorité, soutiennent Kamala Harris en vue de la présidentielle de novembre aux États-Unis. Leur président l’a fait savoir mercredi 18 septembre au terme de plusieurs jours de consultations, notamment avec la candidate démocrate.
« Malheureusement, aucun des deux principaux candidats n’a été en mesure de prendre des engagements sérieux vis-à-vis de notre syndicat afin de garantir que les intérêts des travailleurs passent toujours avant ceux des grandes entreprises », a déclaré Sean O’Brien, bien qu’il s’agisse de l’un des principaux thèmes du discours développé par Kamala Harris.
Une décision qui reflète de fortes divisions internes
Mais ce refus de choisir est peut-être aussi et surtout le reflet de divisions au sein même du syndicat. Des sondages internes montrent en effet qu’apparemment, une majorité de ses adhérents sont sensibles au discours de Donald Trump. Le patron du syndicat lui-même s’était d’ailleurs exprimé lors de la convention républicaine organisée à Milwaukee au mois de juillet dernier.
Reste toutefois que des sections entières des « Teamsters » continuent de soutenir fermement la candidate démocrate, comme l’a fait officiellement l’organisation pendant un quart de siècle – depuis 1996 très précisément. Cette fois donc, pas de consigne de vote pour les 1,3 million d’adhérents à ce syndicat aussi puissant que très organisé. Une nouvelle donne qui pourrait jouer un rôle non négligeable dans les États-clés du Midwest industriel où ils sont particulièrement nombreux.