Le Nouveau Front populaire a échoué. Assez loin des 289 voix de la majorité absolue nécessaires, il a recueilli seulement 197 voix. Ça veut dire que le NFP n’a convaincu que quatre ou cinq députés hors de ses rangs et donc ne parvient même pas à réunir plus de voix que la coalition macroniste – Les Républicains, au pouvoir, de 213 députés.
Personne n’est surpris au Palais Bourbon, le Rassemblement national avait prévenu avant : il n’allait pas voter cette censure de principe, cette censure « a priori », comme l’a qualifiée Michel Barnier ce soir. Une censure justifiée par Olivier Faure, le socialiste, car « ce gouvernement est illégitime », la gauche revendique toujours la victoire aux dernières élections législatives. On a un peu réentendu ce qu’on a déjà entendu durant tout l’été. Le NFP revendique et les autres groupes lui rétorquent qu’il n’aurait pas pu de toute façon gouverner.
Sauvé par le RN
Le Premier ministre, pour se défendre, se targue notamment d’avoir la majorité la moins relative de l’hémicycle. Michel Barnier est sauvé ce soir par le RN qui prévient toutefois, il pourrait censurer demain, notamment s’il y a trop d’impôts pour les classes moyennes dans le futur projet de loi de finances. Peut-être que lors de la prochaine motion, il y aura un renversement de gouvernement, la gauche envisage déjà d’en déposer une si le prochain budget est adopté par 49.3.
L’Assemblée qui a par ailleurs enterré la proposition de destitution de Macron engagée par LFI, la France insoumise. La conférence des présidents de l’Assemblée (qui comprend les chefs de file de l’ex-majorité, de la droite LR et de la droite Ciottiste) s’est opposé à son examen dans l’hémicycle, ce qui a mis fin de fait à la procédure. Marine Le Pen, la patronne du RN, se serait quant à elle abstenue.