Gisèle Pélicot, Charlotte Arnould, Coline Berry, Julie, Sarah… Ce sont des dizaines de noms et prénoms de femmes que Mélanie a écrit à la main sur une petite pancarte. Et juste au-dessus, le mot « Merci » écrit en lettres capitales. Un mot rarement adressé à des victimes de violences sexuelles.
« Merci à ma mère, à ma copine, à ma grand-mère, à toutes celles qui affrontent la justice. Ce n’est pas simple, aujourd’hui, d’affronter la justice. Parce qu’il y a la justice, la police, l’État, la presse… Et c’est toujours, toujours la femme qui aura provoqué le crime qu’elle subit », explique Mélanie au micro d’Amélie Beaucour pour RFI.
Le procès des viols de Mazan, terrible affaire dans laquelle une femme, Gisèle Pélicot, a été victime de dizaines de viols sous soumission chimique, est dans toute les discussions sur le parvis du Palais de justice de Paris. Il est venu rappeler l’urgence, pour les victimes de violences, d’être entendues et respectées dans leur parole. C’est là-dessus que Laurène attend un changement :
« Quand on voit les propos que les accusés osent tenir aujourd’hui, on se dit qu’on en est encore loin. On est là aujourd’hui, avec les associations féministes, et on espère que la force de Gisèle Pélicot, qui a demandé un procès public, permettra de faire évoluer les mentalités. »
Vendredi, une cinquantaine d’associations féministes ont proposé 130 mesures pour éradiquer les violences sexuelles. En attendant qu’elles soient effectives, les victimes promettent de continuer à occuper l’espace public chaque mois. Le prochain rendez-vous est fixé au 23 novembre 2024.