Présidentielle américaine: Donald Trump suggère de mettre Liz Cheney face à des armes braquées sur elle

L'ancien président américain Donald Trump et l'ancienne représentante américaine Liz Cheney.
L’ancien président américain Donald Trump et l’ancienne représentante américaine Liz Cheney. © Brendan McDermid & Kevin Lamarque, AP – Montage RFI

Donald Trump semblait avoir tout dit sur Liz Cheney. Ancienne numéro trois des républicains à la Chambre des représentants, elle est l’une des rares au sein de la droite américaine à avoir osé lui tenir tête après le 6 janvier 2021, au point de présider la commission d’enquête parlementaire sur son rôle dans l’assaut du Capitole.

Dès lors, Donald Trump a juré de détruire sa carrière, analyse notre correspondant à Miami, David Thomson. Il est parvenu à lui faire perdre son siège de représentante du Wyoming. Mais la fille de Dick Cheney, l’ancien vice-président de George W. Bush, a su rebondir. L’héritière de l’une des dynasties les plus conservatrices des États-Unis fait aujourd’hui campagne avec la candidate démocrate Kamala Harris.

Donald Trump franchit alors un nouveau cap jeudi 31 octobre lors d’une interview en public avec l’animateur conservateur Tucker Carlson, à Glendale, en Arizona. Il attaque Liz Cheney sur son soutien à la guerre en Irak et suggère de la placer devant un peloton d’exécution : « C’est un faucon radical. Mettons-la arme à la main face à neuf fusils lui tirant dessus. Et voyons un peu ce qu’elle en dirait, avec des armes braquées sur elle. »

« Voici comment les dictateurs détruisent les nations libres. Ils menacent de mort ceux qui les critiquent, rétorque immédiatement Liz Cheney sur X. Nous ne pouvons pas confier notre pays et notre liberté […] à un homme mesquin, vindicatif, cruel et instable qui compte être un tyran », dit-elle.

« Quelqu’un qui veut être président des États-Unis et qui utilise ce genre de violence verbale est clairement disqualifié pour être président », a assuré la vice-présidente et candidate démocrate Kamala Harris. Jaime Harrison, président du Parti démocrate, a également réagi en qualifiant Donald Trump d’homme « dérangé, délirant et dangereux ».

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