Après une étape en Pologne, la cheffe du gouvernement et leader de Fratelli d’Italia, s’est rendue pour la première fois en visite à Kiev. Elle a réitéré l’engagement ferme de l’Italie dans le soutien à l’Ukraine, indépendamment de son allié, Silvio Berlusconi.
Giorgia Meloni était émue aux larmes lorsqu’elle a visité la ville martyre de Boutcha mardi. Elle a rencontré le président ukrainien à Kiev avant tout pour le rassurer sur le soutien de son gouvernement. « J’ai voulu [venir à Kiev] pour réitérer le soutien total de l’Italie à l’Ukraine face à l’agression russe, et réaffirmer que l’Italie n’a pas l’intention de faiblir », a déclaré Giorgia Meloni.
Un exercice ardu dix jours après une énième déclaration pro-Poutine de son allié Silvio Berlusconi. En pleines élections régionales, le patron de Forza Italia a accusé Volodymyr Zelensky d’avoir attaqué le Donbass, rappelle notre correspondante à Rome, Anne Le Nir.
Interrogé par la presse italienne, le président ukrainien Zelensky a commenté les propos de Berlusconi en ces termes : « Sa maison n’a jamais été bombardée quotidiennement, je suppose. Et Dieu merci, son partenaire russe n’est pas entré dans son jardin avec un char d’assaut, n’a pas détruit sa famille et ses amis ».
Aide militaire italienne
« Pour moi, ce sont les faits qui comptent, a rétorqué la cheffe du gouvernement italien. Toutes les forces politiques qui soutiennent la coalition gouvernementale ont voté les toutes les mesures pour la défense de l’Ukraine et je suis certaine qu’elles continueront à le faire ».
Giorgia Meloni insisté sur la nécessité de fournir des armes à Kiev, elle a notamment parlé de collaboration fructueuse avec la France pour livrer un système de défense anti-aérien (SAMPT – Mamba) au printemps 2023. Concernant l’envoi d’avions, c’est « une décision à prendre avec les partenaires internationaux », selon la cheffe du gouvernement italien. Elle conclut que « les intérêts européens coïncident avec ceux de l’Ukraine ».