
« Le G7 a fait preuve d’une forte unité dans les discussions sur l’Ukraine ». C’est en tout cas ce qu’affirme la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly. Dans la déclaration finale, des mots forts : soutien à « l’intégrité territoriale » de l’Ukraine, demande de dispositifs de sécurité « crédibles et solides » pour éviter une nouvelle agression.
Enfin, le G7 menace la Russie de nouvelles sanctions si elle ne soutient pas la proposition de trêve américaine. Un engagement fort qui peut surprendre, d’autant que Marco Rubio était présent. Le chef de la diplomatie américaine qui cherche à ménager Poutine, a réitéré son appel à des « concessions » de la part de la Russie et de l’Ukraine.
« Le seul moyen de mettre fin à cette guerre est de passer par un processus de négociations », a-t-il déclaré aux journalistes après des discussions des chefs de la diplomatie du G7 au Canada. « Les négociations, que ce soit dans le domaine des affaires, du commerce ou de la géopolitique, impliquent que les deux parties fassent des concessions », a-t-il ajouté.
L’influence de l’administration Trump
Mais la déclaration est fortement influencée par l’administration Trump. L’« agression » dont il est question dans le texte n’est pas attribuée à Moscou. Il n’y est pas question non plus de faire peser les garanties de sécurité sur les Américains. Une demande de Volodymyr Zelensky, à laquelle Donald Trump s’oppose.
Toujours est-il que cette déclaration étonne. Au Conseil de sécurité de l’ONU, le 24 février, trois ans jour pour jour après le début de l’invasion russe en Ukraine, les États-Unis avaient voté main dans la main avec Moscou une résolution sur le conflit.
Enfin, Marco Rubio a affiché un « optimisme prudent » quant à la possibilité d’une trêve entre la Russie et l’Ukraine. « Il y a beaucoup de travail à faire, beaucoup de travail qui reste à faire, mais il y a des raisons d’afficher un optimisme prudent », a-t-il déclaré à la presse depuis le Canada, après la réunion des chefs de diplomatie du G7.
Le G7 appelle à la reprise de l’aide humanitaire « sans entrave » à Gaza
Le G7 a par ailleurs appelé vendredi à la reprise de l’aide humanitaire « sans entrave » à Gaza et à un cessez-le-feu permanent dans le conflit entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Une concession de l’administration Trump, qui soutient résolument Israël et n’avait pas critiqué la décision d’Israël au début du mois de bloquer l’entrée de l’aide humanitaire dans Gaza et d’y couper l’électricité, sur fond de désaccords avec le Hamas sur la suite du processus après l’expiration, au 1er mars, de la première phase du cessez-le-feu.