Le ministre de l’Économie Kwasi Kwarteng a défendu son plan pour relancer la croissance, lors d’un discours au Congrès des conservateurs, lundi 3 octobre. Quelques heures plus tôt, il renonçait à l’une de ses mesures phares. Un premier aveu d’échec pour le gouvernement de Liz Truss.
Kwasi Kwarteng a fait ce qu’il fallait, selon certains élus, quand d’autres trouvent ce rétropédalage gênant, comme une démonstration d’incompétence.
Nadine Dorries, ancienne ministre proche de Boris Johnson, et qui a soutenu Liz Truss pendant la campagne, a demandé une élection anticipée face à la « consternation générale ».
La Première ministre et Kwasi Kwarteng ont cédé à la pression. Le ministre l’a reconnu lundi : « Ça a été dur. Je vais être franc, je sais que le plan présenté il y a dix jours a causé quelques turbulences. Je comprends, je comprends. Nous sommes à l’écoute. Et nous avons écouté. »
Réduire de 45% l’impôt sur le revenu des plus riches, ce n’est donc plus d’actualité. Mais dans le parti, des voix s’élèvent toujours.
Deux questions se posent désormais. Kwasi Kwartent peut-il rester à son poste de chancelier ? Et Liz Truss est-elle capable d’éviter la défaite face aux travaillistes aux prochaines élections ? Selon un conservateur, elle ne restera pas longtemps à son poste.
La conférence du parti a ouvert ses portes dans une atmosphère divisée et morose, et ce demi-tour n’a rien apaisé.