Au Texas, depuis l’interdiction de l’avortement, le nombre de grossesses consécutives à un viol explose

Depuis la décision de la Cour suprême mettant fin à l’autorisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) et à l’arrêt Roe vs Wade, quatorze États américains interdisent tout avortement, et, parmi eux, neuf ne permettent aucune exception, même en cas d’inceste ou de viol. Or, chaque année aux États-Unis autour de 100 000 viols sont déclarés à la police, et, selon l’estimation du ministère américain de la Justice, 79% ne font pas l’objet de plainte.

L’étude publiée dans le Journal de l’association médicale américaine et menée par Cambridge University, UCLA San Francisco, Hunter College et le planning familial, estime ainsi qu’il y a eu près de 520 000 viols depuis juin 2022 entraînant plus de 64 000 grossesses dans les États interdisant l’avortement. Le journal précise que dans les cinq États où il existe une exception il n’y a eu que dix IVG autorisées par les autorités chaque mois, alors que les crimes sexuels y auraient entraîné plus de 5 500 grossesses.

En tête du décompte, le Texas

Et, en tête de ce décompte, il y a le Texas, où 40% des grossesses issues de viols ont eu lieu. Loin devant le Missouri, le Tennessee, et les autres États du sud comme l’Arkansas, l’Oklahoma, la Louisiane ou l’Alabama. Dans le même temps, l’an dernier, les accouchements ont augmenté au Texas, alors que les naissances étaient en baisse depuis huit ans et le taux de fertilité en berne depuis 2007.

Et pour la première fois en quinze ans, le nombre de jeunes filles entre 15 et 18 ans qui ont accouché à augmenté. L’étude menée par l’université de Houston précise que cette hausse est particulièrement importante dans les communautés hispaniques. En cause selon les auteurs, les restrictions au droit à l’avortement dans cet État.

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