Il y a une vingtaine de jours, Boris Johnson annonçait sa démission du poste de Premier ministre du Royaume-Uni. Pour le remplacer, deux candidats ont été rétenus. L’ex-ministre des Finances Rishi Sunak et la ministre des Affaires étrangères Liz Truss se sont qualifiés mercredi pour le duel final dans la course à Downing Street.
Selon le journal The Telegraph, Boris Johnson serait pour sa part en position idéale pour briguer un autre poste important, celui de Sécrétaire général de l’OTAN. Pour cela, il faudra attendre septembre prochain qui correspond à la fin du deuxième mandat de Jens Stoltenberg.
Pour assurer l’élection de Boris Johnson à la tête de l’OTAN, de nombreux conservateurs sont prêts à soutenir son éventuelle candidature, explique le Telegraph. Par ailleurs, les Américains préfèreraient un dirigeant britannique plutôt qu’un membre de l’Union Européenne pour diriger l’OTAN. Les anciens premiers ministres Theresa May et David Cameron et le ministre de la défense Ben Wallace avaient déjà été pressentis comme successeurs possibles de Stoltenberg.
Le Telegraph annonce que les conservateurs seraient séduits par Johnson grâce à la position ferme qu’il a maintenue face à la Russie. Le Royaume-Uni a en plus de cela fourni énormément d’armes à l’Ukraine.
D’autres ne sont pas du même avis
Lord Dannatt, un ancien chef de l’armée britannique, pense le contraire vis-à-vis de Boris Johnson. « Il a incontestablement fait de bonnes choses pour nous et notre soutien à l’Ukraine est fantastique », dit-il avant d’évoquer sa crainte. « J’ai peur que ce soit les affaires personnelles, le manque d’intégrité, le manque de confiance. Franchement, nous ne voulons pas que Boris Johnson ait l’air encore plus ridicule sur la scène internationale. Il est une honte nationale. »
La désignation d’un secrétaire général de l’Otan requiert l’unanimité des – actuellement trente – pays membres, dont ceux qui sont également membres de l’Union européenne. Certains conservateurs craignent un véto du président français Emmanuel Macron en raison de ses divergences avec M. Johnson à propos de la mise en œuvre du Brexit.
Le mandat de M. Stoltenberg, en fonction à l’Otan depuis 2014, devait expirer en septembre prochain. Mais il a été prolongé d’un an en mars dernier par les alliés à la suite de la guerre en Ukraine. Il est désormais le doyen de tous les secrétaires généraux depuis 1952.