En Syrie, les rebelles, emmenés par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham, ont fait chuter le régime du président Bachar el-Assad dès le 7 décembre. Ces événements ont mis fin à cinq décennies de règne sans partage de la famille Assad. L’ancien président a fui le pays, principal allié de la Russie qui y intervenait militairement depuis 2015, en soutien à Bachar el-Assad. Moscou détient actuellement des bases militaires sur le sol syrien.
Selon des informations relayées par des agences de presse russes, les rebelles auraient « garanti la sécurité » de ces bases. Le porte-parole du Kremlin a par ailleurs jugé « nécessaire » de discuter avec les futures autorités syriennes sur un éventuel maintien de la base navale russe à Tartous et d’un aérodrome militaire russe à Hmeimim.
Des bases « très importantes »
« C’est l’objet de discussions avec ceux qui seront au pouvoir en Syrie », a-t-il déclaré, en assurant que la Russie faisait « tout ce qui est possible et tout ce qui est nécessaire pour entrer en contact avec ceux qui peuvent se charger d’assurer la sécurité » des bases militaires russes dans le pays.
Ces bases sont très importantes pour les opérations que la Russie mène en Afrique, en particulier la base aérienne de Hmeimim, proche de Lattaquié.
« La Russie utilise plusieurs bases en Syrie, mais il y a quelques bases qui sont plus importantes, pas seulement pour les opérations en Syrie, mais aussi pour les opérations ailleurs, y compris les bases à Lattaquié, la base aérienne de Hmeimim par exemple, et aussi la base navale qui est à Tartous », précise Andrew Lebovich, chercheur associé à l’institut Clingendael.
« Logistique plus compliquée »
« Ces bases sont très importantes, pas seulement pour les opérations en Syrie, mais aussi pour les opérations, pour le transfert des hommes, des équipements, par exemple en Libye, au Soudan, en Centrafrique et au Mali. Donc si, par exemple, il y a une perte de la possibilité d’utiliser la base là-bas, ça va rendre la logistique pour les opérations en Afrique plus compliquée, plus difficile et aussi plus chère », ajoute le chercheur.