Bruno Le Maire peut souffler, l’agence S&P, la dernière à se prononcer sur l’état des finances françaises, maintient son diagnostic. Certes, elle estime toujours la trajectoire budgétaire du gouvernement « incertaine » mais la France évite une dégradation qui lui aurait coûté des millions d’euros en entrainant une augmentation des taux auxquels l’État français emprunte sur les marchés.
S&P indique anticiper « une diminution de la dette publique en pourcentage du PIB à partir de 2025, quoique très progressivement » et estime que « la répercussion de la hausse des coûts d’emprunt due aux taux d’intérêt élevés sera progressive ».
Les experts de l’agence estiment qu’il existe toujours « des risques importants qui pourraient, s’ils se réalisaient, réduire encore davantage la flexibilité budgétaire de la France », citant par exemple des « conditions de financement plus strictes » ou « une fragmentation politique accrue » qui compliquerait la mise en œuvre des politiques.
« Réduire les dépenses publiques »
Sur X, le ministre de l’Économie et des Finances s’est réjoui de cette décision tout en assurant que le message était passé : « Plus que jamais, nous restons déterminés à réduire les dépenses publiques et à accélérer le désendettement de la France. Il en va de notre indépendance », écrit-il.
Message adressé aussi aux Européens, une semaine après avoir été pointé du doigt par la Commission européenne pour des dépenses publiques excessives. D’autant que si l’inflation ralentit plus vite que prévu en France, c’est aussi le cas de la croissance qui est même en recul au 3e trimestre.