Dans un message vidéo, le président ukrainien a pris la parole lors de la deuxième journée de l’Assemblée générale de l’ONU, mercredi 21 septembre. Il a notamment réclamé un « châtiment juste » pour les crimes commis par la Russie, la mise en place d’un tribunal spécial et la suspension du droit de veto de la Russie à l’ONU.
« Un crime a été commis contre l’Ukraine et nous exigeons un juste châtiment », a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky devant les chefs d’État et de gouvernement de l’ONU. Durant une vingtaine de minutes, il a présenté sa « formule pour la paix », cinq conditions non négociables pour mettre un terme à la guerre.
Parmi elles, on retrouve notamment la punition des crimes d’agression, la protection de la vie, la restauration de la sécurité et de l’intégrité territoriale, les garanties de sécurité et la détermination de l’Ukraine à continuer à se défendre. La neutralité « n’est pas dans notre formule », a déclaré le président ukrainien à l’attention des pays qui ont adopté des positions neutres sur la guerre, affirmant qu’ils entravent les tentatives de paix.
D’autre part, le président ukrainien a réclamé devant l’ONU un tribunal spécial pour juger la Russie « pour son crime d’agression » et « la violation des frontières et de l’intégrité territoriale ». Cette peine « doit rester en place jusqu’à ce que les frontières internationalement reconnues soient rétablies », a-t-il demandé.
Il a aussi appelé l’Assemblée générale à mettre en place un fonds de compensation pour l’Ukraine et à suspendre le droit de veto de la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU. « L’agresseur participe à la prise de décision dans les organisations internationales, il doit en être isolé », a-t-il dit.
Vêtu de son traditionnel tee-shirt kaki, le chef de l’État ukrainien a donc rappelé aux dirigeants du monde entier l’importance de maintenir la pression sur la Russie et de livrer de nouvelles armes à l’Ukraine. « La Russie sera contrainte de cesser cette guerre », a-t-il asséné lors de son discours qui s’est terminé sous les ovations de la salle.
Je vous souhaite à tous la paix. Je vous remercie que nous soyons unis dans notre lutte pour rétablir la paix et garantir la paix pour toute nation devenue victime d’une agression armée. Un crime a été commis contre l’Ukraine et nous exigeons une juste punition. Ce crime a été commis contre les frontières de notre État. Ce crime a été commis contre la vie de nos habitants. Ce crime a été commis contre la dignité de nos femmes et de nos hommes. Ce crime a été commis contre les valeurs qui font de vous et moi une communauté de Nations unies. Et l’Ukraine exige que soient punis ceux qui essaient de voler notre territoire ; une punition pour les meurtriers de milliers d’individus ; une punition pour les tortures, l’humiliation d’hommes et de femmes. Punition pour les troubles catastrophiques que la Russie a provoqués par sa guerre illégale, pas simplement pour nous les Ukrainiens, mais pour le monde entier : pour chaque nation représentée dans cette salle de l’Assemblée générale des Nations unies.