La campagne pour les élections de mi-mandat se poursuit aux États-Unis. Depuis des mois, les observateurs s’attendent à un raz-de-marée républicain. Mais cela s’annonce plus compliqué que prévu pour obtenir la majorité au Sénat.
« Il y a plus de probabilité que la majorité change à la chambre des représentants qu’au Sénat. » De passage dans son État du Kentucky a semaine dernière, le chef de la minorité républicaine au Sénat Mitch McConnell a surpris son monde. Les républicains ont pourtant les chiffres avec eux. Joe Biden est si impopulaire que peu de candidats démocrates souhaitent le voir venir les soutenir. Et puis les élections de mi-mandat sont traditionnellement difficiles pour le parti qui tient la Maison Blanche. Dans plus de 70% des cas, il perd des sièges au profit de l’opposition. Dans ces conditions favorables, les Républicains n’en n’ont qu’un à gagner pour reporter la majorité de la chambre haute.
Mais pour Mitch McConnell, il y a un problème de qualité des candidats. Il parle sans le dire des candidats souvent inexpérimentés et extrémistes désignés avec le soutien de Donald Trump dans des États susceptibles de fournir ces sièges. En Pennsylvanie, Ohio et Arizona, les républicains trumpistes sont à la traîne dans les sondages et peinent à convaincre les électeurs modérés. Les groupes de soutien financiers républicains doivent acheter davantage d’espaces publicitaires, alors que certains fonds sont déjà largement entamés pour une course qui s’annonce plus serrée que prévu.