Si le président fait le déplacement alors même qu’il fait durer le suspense quant à la nomination du ou de la futur(e) chef(fe) du gouvernement, c’est pour « approfondir la relation et la coopération bilatérale en matière d’économie, de santé, d’énergie et de culture », annonce l’Élysée.
Et cette parenthèse serbe devrait susciter l’attention, puisque le président français pourrait profiter de sa rencontre avec son homologue serbe, prévue jeudi soir, pour annoncer la concrétisation d’un contrat de vente de douze avions de chasse Rafale à Belgrade pour un montant d’environ 3 milliards d’euros.
Une vente qui suscite de nombreuses questions, étant donné la proximité de Belgrade avec Moscou et le refus du chef de l’État serbe de s’aligner sur les sanctions européennes prises contre la Russie.
Le chef de l’État souhaite « réaffirmer le soutien de la France à l’ancrage européen » de la Serbie. Belgrade a introduit une demande d’adhésion à l’UE en décembre 2009, et a obtenu le statut de pays candidat en mars 2012. Et avec ce déplacement, un espoir : que la vente d’équipement militaire occidental soit perçue comme un signe de distanciation par rapport à l’allié traditionnel russe.