La suite de l’affaire du ballon chinois abattu par les États-Unis après avoir traversé tout le pays. On commence à en savoir un peu plus sur ce dispositif qualifié d’« espion » par les États-Unis, mais cela n’empêche pas les questions.
Il va être difficile pour la Chine de continuer à affirmer qu’il s’agit d’un ballon météo qui a dévié de son parcours.
Selon le département d’État américain, l’objet abattu samedi dernier par un F-22 au-dessus de l’Atlantique transportait bien des dispositifs destinés à recueillir des informations. En particulier de quoi intercepter différents types de communication.
Le ballon a pu être approché par des avions espions U2 avant d’être abattu. Selon leurs observations, des panneaux solaires permettaient aussi d’alimenter ses systèmes en électricité.
Les premiers débris ont commencé à être examinés et les responsables du département d’État affirment que l’équipement a été fabriqué par une entreprise chinoise connue pour être proche de l’armée. Il s’agirait d’un programme en place depuis plusieurs années.
Des ballons ont survolé une quarantaine de pays sur les cinq continents. La Chambre des représentants a voté une résolution condamnant à l’unanimité les actions chinoises.
Mais ce rare élan bipartisan n’empêche pas l’affaire de prendre une tournure politique. Une séance d’information à huis-clos à la Chambre a, semble-t-il, été particulièrement tendue et les républicains membres de la commission des Affaires étrangères du Sénat se demandent pourquoi l’armée a attendu que le ballon traverse tout le pays avant de l’abattre.