La dernière fois que Joe Biden avait parlé aux syndicalistes de l’automobile, en novembre dernier, il leur avait dit qu’il espérait qu’ils auraient de la mémoire. La mémoire d’avoir vu pour la première fois un président en exercice sur un piquet de grève venu les soutenir dans leur lutte gagnante contre les trois grands constructeurs américains. Ils avaient obtenu de fortes augmentations salariales, dans le sillage de leur président, le tonitruant Shaun Fain, qui sait renvoyer l’ascenseur : « Joe Biden a misé sur le travailleur américain alors que Donald Trump a culpabilisé le travailleur américain. Donc si notre soutien doit être gagné, Joe Biden l’a gagné », a-t-il déclaré.
Le président est revigoré. « C’est bon d’être à la maison », dit-il avant de sceller un véritable pacte avant l’élection de novembre. « Écoutez, j’ai tenu ma promesse d’être le président le plus pro-syndical de l’histoire. Je suis fier que vous me souteniez et laissez-moi vous dire que je suis honoré de vous soutenir et que ce soit réciproque. Si je dois aller au combat, je veux aller au combat avec vous. »
C’est un soutien qui comptera, pour le vote ouvrier en général partout dans le pays et pour certains États-clés, comme le Michigan, où le vote des travailleurs de l’automobile pèse très lourd.