Plusieurs avions de type C130 ont été envoyés pour prêter main-forte aux pompiers mobilisés pour venir à bout des incendies qui sévissent à Los Angeles, aux États-Unis. Ils peuvent larguer plus de 10 000 litres de retardateurs en seulement quelques secondes. Les images ont fait le tour des médias et des réseaux, où l’on voit des avions lâchant des produits ressemblant à de la poussière rose sur des zones asséchées.
Si plusieurs types de retardants peuvent être utilisés, l’un d’entre eux contient des fertilisants. C’est sur ces polyphosphates d’ammonium que des litiges ont porté dans le passé. Selon les chercheurs de l’Université de Californie du Sud, des métaux toxiques comme du chrome ou du cadmium y sont également présents en quantité. D’autres produits anti-feu en contiendraient, en moins grande concentration. Une partie de la formule est inconnue du public, secret industriel oblige.
L’étude a toutefois pu estimer que 380 tonnes de métaux avaient ainsi été largués entre 2009 et 2021 aux États-Unis. Selon le New York Times, le fabricant d’un produit analysé et le gouvernement fédéral contestent cette étude. Mais pour les auteurs, cela contribuerait à expliquer l’augmentation des taux de métaux lourds dans les sols et l’eau après les incendies. Jusque-là, les cendres faisaient partie des principales suspectes.
Un responsable du service de lutte contre les incendies du comté d’Orange, cité par le quotidien Los Angeles Times, assure être conscient de certains inconvénients. Mais il n’y a, selon lui, pas d’alternatives pour lutter contre des feux. D’autant que ceux-ci ont, eux aussi, un impact lourd sur l’environnement.