Face à des incendies inédits, l’est du Canada évacue des milliers d’habitants

Le temps chaud et sec donne des sueurs froides actuellement aux pompiers qui combattent le feu à environ une demi-heure de route de la ville d’Halifax, dans l’est du Canada. Asséchée, la végétation se transforme souvent en combustible qui nourrit l’incendie, rapporte notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas.

« C’est très facile pour le feu de sauter de place en place, explique l’un des responsables des équipes des secours, David Steeve. Dans ce cas-là, il laisse derrière lui du bois non brûlé. À ce stade, il y a donc des risques que l’incendie reprenne, cela rend la situation dangereuse sur le terrain pour les gens qui combattent les feux. »

Plusieurs personnes évacuées ces derniers jours ont filmé des scènes terrifiantes où les flammes lèchent les bords de route proches des voitures. La rencontre de l’air froid en altitude et de l’air chaud se dégageant des forêts en flammes et crée un mur qui rabat la fumée vers le sol. Résultat : les pompiers n’ont aucune visibilité pour lutter contre les incendies.

Déjà, 10 000 hectares ont brûlé, et bien que les vents qui avaient attisé les flammes ont changé de direction lundi, repoussant le feu de forêt dans la direction d’où il venait, cela n’est pas suffisant pour écarter le danger, ont indiqué les autorités.

Seule la pluie pourrait leur permettre de contrôler l’incendie, ont-elles précisé, mais aucune précipitation n’est prévue avant samedi, selon les prévisions météo. Lundi, des feux de forêt brûlaient dans huit des treize provinces et territoires du Canada.

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