France: Élisabeth Borne, une Première ministre qui s’accroche

À peine rentrée d’un déplacement à La Réunion ce dimanche 14 mai, Élisabeth Borne entame une semaine particulièrement dense. Dès mardi, la Première ministre va commencer à recevoir les organisations syndicales. Une reprise de contact cruciale au moment où la cheffe du gouvernement va passer un cap symbolique, celui de ses un an à Matignon, et alors que son avenir de Première ministre est toujours très incertain.

« Elle a envie de rester à Matignon », explique un ministre. Et de l’avis général dans la majorité, Emmanuel Macron n’aurait aucun intérêt, pour le moment, à remplacer Élisabeth Borne, dont un député Renaissance estime qu’elle est la seule « à neutraliser l’idée d’un coup de barre à gauche ou d’un coup de barre à droite ». L’heure n’est plus à critiquer une Première ministre trop techno, nommée par défaut, mais plutôt à saluer son « courage », sa volonté de « servir », avec un constat : qui aurait fait mieux qu’elle ?

Passé le 16 mai et le cap des un an à Matignon, malgré la majorité relative et la tempête des retraites, Élisabeth Borne espère pousser la prolongation de son bail le plus loin possible. Elle a donc un coup à jouer avec les syndicats, qu’elle va recevoir dans la semaine. Une députée de la majorité estime qu’elle doit « alimenter le leadership réformiste », en d’autres termes, amadouer la CFDT.

D’ailleurs, selon un haut responsable de Renaissance, la Première ministre a ouvert pas mal de choses sur les thématiques de la CFDT : le travailler mieux, la pénibilité… Mais c’est à Laurent Berger de dire ce qu’il veut. Laisser l’ordre du jour suffisamment ouvert pour renouer et avancer, c’est l’un des enjeux d’Élisabeth Borne pour durer.

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