Les agents de la tour Eiffel ne font pas grève pour être payé plus ou pour obtenir de meilleures conditions de travail. Non, ils veulent avant tout défendre leur monument qui serait en péril ! En effet, la CGT et Force ouvrière accusent la mairie de Paris, qui détient 99% de la société d’exploitation de la tour Eiffel, de mauvaise gestion financière.
À l’approche des Jeux olympiques et tablant sur une hausse de la fréquentation, la mairie a décidé de multiplier par trois la redevance que devra lui verser la célèbre tour métallique, soit 50 millions d’euros. Problème, selon les syndicats, les estimations du nombre de visiteurs établies par la ville de Paris seraient assez fantaisistes. Et surtout, avec autant de millions d’euros en moins de dotation, la question du financement des travaux, pourtant essentiels, se pose.
Quatorze ans sans nouvelle peinture
Cela fait quatorze ans que la tour parisienne n’a pas été repeinte, contre sept ans habituellement. Certains travaux, repoussés à cause du Covid-19 n’ont toujours pas été réalisés. Enfin, selon plusieurs employés, il y aurait de la rouille visible sur les pieds du monument, preuve de son délabrement. En attendant un éventuel accord avec la mairie de Paris, les employés assument de décevoir les visiteurs pour garantir l’avenir de la « dame de fer ».
Le monument reste de nouveau fermé ce 20 février, pour la deuxième journée consécutive, en raison d’une grève lancée par les deux syndicats représentatifs du personnel qui dénoncent la gestion du site, a confirmé à l’AFP, Alexandre Leborgne, représentant de la CGT. La mairie de Paris, principal actionnaire de la Société d’exploitation de la Tour Eiffel (Sete), « refuse de négocier pour le moment », a affirmé le syndicaliste en amont de l’assemblée générale qui doit entériner la reconduction du mouvement.