Dès sa nomination, on savait que François Bayrou avait la réputation de faire peu de cas des enjeux environnementaux et climatiques. Ces derniers étaient d’ailleurs absents de son discours lors de son arrivée à Matignon, en décembre. Ils n’ont pas eu beaucoup plus de place, mardi 14 janvier, à l’Assemblée nationale : une demi-page sur les 34 du discours de politique générale du Premier ministre.
« L’écologie est une ardente obligation qui doit être poursuivie et amplifiée », a-t-il déclaré. Mais dans quelle mesure et comment ? Il faudra attendre l’examen du budget pour être fixé.
En l’état actuel des choses, les fonds alloués à la transition écologique française sont promis à de sévères coupes. Une nuance cependant : l’importance à nouveau affichée au programme de relance du nucléaire, qui permet certes à la France d’avoir une électricité décarbonée, mais montre une nouvelle fois une lecture principalement énergétique des efforts à fournir.
La mobilité est par exemple à peine mentionnée. Le transport représente pourtant un tiers des émissions françaises de gaz à effet de serre, et le secteur peine à se décarboner. Alors que les émissions du pays sont reparties à la hausse fin 2024, les objectifs français en la matière apparaissent compromis. Ceux-ci sont victimes notamment d’un manque de pilotage depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier.