Le matin du 23 mars 2018, un jeune homme de 25 ans, Radouane Lakdim, originaire d’une cité réputés difficile de Carcassonne (Aude), très radicalisé et surveillé pour cela (fiché S) vole un véhicule sur un parking de cette ville du sud de la France. Le conducteur est grièvement blessé et son passager, un vigneron retraité de 61 ans, est tué par balle.
Sa course meurtrière se terminera à 7 km de là, dans un supermarché de la ville voisine de Trèbes. Un client de 65 ans ainsi que le boucher du magasin, 50 ans, sont assassinés.
Lorsque la gendarmerie arrive sur place, Radouane Lakdim tient en joug une hôtesse de caisse. Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame s’avance et négocie un échange d’otage. « La petite dame » comme il la surnomme, contre lui-même, « représentant de l’État ». Il y laissera la vie après avoir été mortellement blessé.
Son assassin sera finalement tué par l’assaut du GIGN, le Groupe d’intervention de la police nationale. Rapidement, L’État islamique revendique l’attaque, indiquant que Radouane Lakdim était l’un de ses soldats. Une revendication opportuniste selon les enquêteurs, aucun contact avec l’assaillant n’ayant été établi.
Un hommage national sera rendu quelques jours plus tard aux Invalides à Paris, à Arnaud Beltrame, élevé au grade de colonel à titre posthume, et unanimement qualifié de « héros ».
Ce lundi, 7 personnes âgées de 23 à 34 ans, dont la petite amie de l’assassin également radicalisée, ont rendez-vous devant la Cour d’assise spéciale de Paris. Elles sont soupçonnées d’avoir apporté une aide au terroriste, sans toutefois connaître ses intentions. Elles comparaissent pour la plupart libres sous contrôle judiciaire, pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », punie d’un maximum de 30 ans de réclusion criminelle.