Cela fait un an que le parlement bulgare a voté l’envoi d’aide militaire à l’Ukraine, ce qui avait provoqué un tollé dans le pays. L’industrie de l’armement est une branche puissante des relations étrangères du pays. C’est pour cette raison que les partis pro-russes s’opposaient fermement à cette aide.
Aujourd’hui, ce serait 40% des munitions et des obus utilisés par l’armée ukrainienne qui seraient fabriqués en Bulgarie. Cette révélation vient du ministre de la Défense Todor Tagarev. Selon lui, les exportations du pays, en hausse de quelque 500 millions d’euros en 2023, ont été fortement stimulées par la vente d’armes à l’Ukraine et aux pays alliés qui envoient de l’aide à Kiev.
Une décision loin de convenir à tous
Ce renversement politique n’est pas sans ses détracteurs, notamment les partis socialiste et nationaliste représentés au Parlement. Le président bulgare Rumen Radev également, qui se dit en faveur d’une « neutralité » en ce qui concerne la guerre en Ukraine.
Beaucoup prônent un désengagement de Sofia par rapport à la vente d’armes et à l’envoi d’aide militaire à l’Ukraine, qui pourrait impliquer la Bulgarie dans la guerre.
L’industrie de l’armement bulgare est d’ailleurs dans la ligne de mire de la Russie depuis près d’une décennie. Une série d’explosions suspectes dans des entrepôts d’armes, ainsi qu’un empoisonnement au novitchok d’un propriétaire d’une usine de munitions, ont jeté de l’ombre sur ce secteur économique qui connaît un essor inédit pendant cette période.