D’emblée, le secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui intervenait en premier, s’en est pris à Vladimir Poutine et la guerre qu’il mène en Ukraine. « On ne peut pas laisser le président Poutine s’en tirer comme ça », a-t-il déclaré lors de cette réunion du Conseil de sécurité de l’ONU dont le thème était la situation en Ukraine et l’« impunité » des crimes commis depuis l’invasion du pays par la Russie en février.
Son homologue russe, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a voulu retourner le thème de l’impunité contre l’Ukraine. « Depuis 2014, les forces nationales extrémistes, russophobes et néonazies ont pris le pouvoir en Ukraine par un coup d’État. L’armée ukrainienne et des combattants nationalistes tuent des habitants du Donbass en toute impunité. La CPI n’a réagi à aucun de ces crimes », a-t-il déclaré, ajoutant que Kiev devait « son impunité à ses partenaires occidentaux ».
Un discours immédiatement condamné par le représentant du Royaume-Uni James Clevery. « Je viens d’entendre un nouveau catalogue de malhonnêteté et de désinformation », a-t-il tancé devant Sergueï Lavrov présent dans la salle, mais volontairement installé à une autre table, éloigné des autres représentants. « Il vient de partir, je ne suis pas surpris : je ne pense pas que Monsieur Lavrov veuille entendre la condamnation collective de ce Conseil », a réagi James Clevery.
Sergueï Lavrov a également rejeté le travail de la Cour pénale internationale dans laquelle la Russie « n’a aucune confiance ». Une déclaration qui a valu au chef de la diplomatie russe un rappel de Karim khan, le procureur de la Cour pénale internationale : « Partout où des crimes sont dénoncés et où la Cour est compétente, celui qui se sert d’une arme, qui lance un missile, doit réaliser que des comptes doivent être rendus ».
« Si nous sommes réunis autour de ces principes de base, la loi aura un rôle considérable pour la paix et la sécurité en Ukraine, mais aussi dans tant d’autres régions du monde », a-t-il conclu.